Jean-Claude TARDIF

Jean-Claude TARDIF



Jean-Claude Tardif est né en 1963, à Rennes (Ille et Vilaine) dans une famille ouvrière. Il vit et travaille en Normandie (Seine-Maritime) depuis de nombreuses années, mais est toujours demeuré très fidèle et attachés à ses racines bretonnes. Revuiste, il a animé de 1985 à 91 la revue Le Nouveau Marronnier et dirige, depuis 1999, la revue À l’Index et les éditions éponymes. Dans le cadre de l’association Autres Rives, il a publié des poètes contemporains de 1985 à 1991.

Depuis 1998, il anime les Rencontres du Livre à dire, où il reçoit des écrivains et artistes d’aujourd’hui, tant français qu’étrangers. Depuis 2003, il publie également des récits en prose, parallèlement à son écriture poétique. « Dans l’interstice des mots, il est encore des mots. Dans l’entre-temps des heures se bégayent des secondes ; des vies entières ! Je le sais, nous le savons tous, mais nous feignons de l’ignorer. Nous ne parlons que de silence et d’horloges arrêtées. Nous retardons sciemment la première parle qui nous dirait l’enfance », nous dit Jean-Claude Tardif, que son ami Werner Lambersy assimile « à ceux qui inventent la vie là où d’autres n’attendent de la vie que d’être inventés. Ça marche tout le temps, sa machine à rêver le monde, son mouvement d’aimer perpétuel, alors que tant d’autres ne trafiquent leurs breloques à seule fin qu’elle puisse marquer leur heure de gloire à eux ! Qu’on ne s’y trompe pas, on entend aussi ceux qui sont attentifs – grincer les roues dentées de la colère – ceux qui sont plus attentifs encore – menacer au silence de l’ombre à retardement dans l’écriture et son mystère généreux. Déjà, il a créé des types nouveaux d’hommes, debout : l’espagnol breton, l’anarchiste bien tempéré dont la seule beauté reste le métronome assourdissant… Mais pourquoi continuer ? Dans la maison de l’amitié, il est la cave et le grenier ; le reste entre les deux il le laisse à tout le monde ; ce que justement il n’est pas. Il aime ce raccourci entre le monde d’en haut et celui d’en bas : quelque chose de l’ordre de l’éclair dans un œil bleu d’été dont il se servirait comme d’un nœud dans un mouchoir pour ne rien oublier. »

Christophe DAUPHIN

(Revue Les Hommes sans Epaules).

 

À lire : Les liens du sang, nouvelles (éditions JKDC, 2022), Noir, suivi de Métamorphose du corps noir (Éditinter, 2020), Dans l’entre-temps, j’écris (À l’Index, 2020), Nous, issus du hasard, récits (À l’Index, 2021), Navaja, Dauphine & accessoires, nouvelles (Rhubarbe, 2015), La Vie Blanchit (La Dragonne, 2014), La Douceur du Sang, nouvelles (Le Vent se lève, 2014), Le Bestiaire Minuscule (Éditinter, 2013), Post-scriptum au chien noir, nouvelles, (Le Temps qu’il fait, 2012), La Pension Candela, Roman (Éditinter, 2012), Guanahani (éd. clarisse, 2011), Le Bestiaire Improbable (Éditinter, 2011), De la vie lente, bilingue français/italien, (Edizioni Kolibris), Clair-obscur, roman, (Les promeneurs solitaires, 2010), Les Jours Père, récit, (La Dragonne, 2009), Ordinaire & Alentours (Éditinter, 2009), La Nada, nouvelles (Le Temps qu’il fait, 2009), Les Tanka noirs précédés de Ecpyrosis (Rafael de Surtis, 2010), Pierre Taillande, l’homme aux papillons (Rafaël de Surtis, 2007), Prorata Temporis, récit, (éditions du Mort qui Trompe, 2007), Il existe aussi des histoires d’amour, nouvelles (Editinter, 2006), Louve peut-être, récit (La Dragonne, 2005), À contre fruits (Éditinter, 2004), Le Bestiaire de poche et d’ailleurs (Éditinter, 2003), Dans la couleur des merles, avec André Prodhomme (éd. Librairie-Galerie Racine, 2003), L’Homme de peu (La Dragonne, 2002), Nuitamment (Cadex, 2001), De la vie lente (La Dragonne, 1999), Correspondances, avec Jean Chatard, (La Bartavelle, 1998), La nuit, comme les autres, suivi de Le Jour absolu ment (Gravos Press, 1997), Fruits time (Le Dé bleu, 1997), Orcus (éd. La Bartavelle, 1995), Méconnaissance du soir (éd. Ententes, 1993), Hieros (La Table Rase, 1990).



Publié(e) dans la revue Les Hommes sans épaules




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