Piero HELICZER

Piero HELICZER



Piero Heliczer est né le 20 juin 1937 à Rome. Ses parents ont fui le cauchemar de l’Allemagne nazie et l’antisémitisme congénital polonais. En 1941, Piero Heliczer est âgé de quatre ans lorsque sa mère le présente à un casting, à Cinecittà, pour le rôle principal, un enfant-héros, d’une superproduction fasciste : Bengasi. Piero est choisi par le réalisateur Augusto Genina. Sa notoriété est foudroyante. La presse le surnomme « Il Piccolo Pucci » (le petit ange). Il est l’enfant-star de l’Italie. Mais, l’histoire s’accélère. Près de 8.000 des 45.000 Juifs vivant en Italie vont être assassinés. Jacob Heliczer, interné, puis échappé, est devenu un partigiano au sein de la Résistance italienne, chargé des liaisons radio. Dénoncé comme Résistant et comme Juif, Jacob est abattu le 19 octobre 1943. Piero a sept ans. Un agent de la Gestapo vient le chercher pour qu’il identifie le corps torturé, énucléé, de son père assassiné, à la morgue. Comment ressortir indemne d’une telle période ayant pour quotidien, la fuite, la clandestinité, la peur au ventre, la survie, et d’une telle « expérience » : être trainé devant le cadavre meurtri de son père ?

L’homme joyeux, chaleureux, enthousiaste, créatif, énergique, que deviendra Piero Heliczer, n’en sera pas moins rongé par une dépression et une schizophrénie à la lame coupante. La famille polonaise Heliczer débarque à New York le 6 décembre 1946. Piero Heliczer entre à Harvard, en 1955, grâce à l’obtention d’une bourse universitaire. Il édécouvre, véritable choc, dans le Harvard Advocate, la poésie de Gregory Corso, l’un des jeunes phares de la Beat Generation. Piero Heliczer rentre de plain-pied dans un monde souterrain qu’il fait sien.

Il déclarera plus tard à la revue néerlandaise P78 : « L’underground c’est moi ! » C’est vrai et cela le sera intensément, sans compromission, jusqu’à sa mort. En 1956, alors qu’il publie en revue pour la première fois, avec Corso, Piero, à Harvard, étudiant atypique, mais l’un des plus brillants, estimé, de l’université, est pourtant renvoyé, suite au vol d’une statue romaine représentatant Julia Domna (170-217). Sculpture qu’il a volée pour l’offrir à Corso. Il retourne ene Europe, Italie, France.  

À L’instar d’Artaud (une grande référence pour Heliczer, avec Baudelaire et Rimbaud) en 1937 dès son arrivée (d’Irlande) au Havre ; Piero est interné par sa mère, jugé « violent, dangereux pour lui-même et pour les autres et souffrant d’hallucinations et d’idées de persécution ». Il subit des séances d’électroconvulsivothérapie. Un an plus tard, il sort de cet enfer. Pas même sevré des cachets de l’asile, Piero enchaîne, c’est l’époque, avec les amphétamines, le LSD… Piero n’est-il pas en couple avec la nièce d’Aldous Huxley, le chantre des états de conscience modifiés ?  Les USA, c’est fini : à la différence des américains j’ai honte de la surindulgence – la poésie est le pompier du bonheur – RUE XAINTRAILLES – jus de raison – mes chaussettes tournent dans mes chaussures et mes chaussures – dans mes chaussettes.

Piero, sa terre, c’est l’Europe, l’Italie, mais aussi la France, Paris, où se trouvent à présent Gregory Corso et bientôt Ginsberg et Burroughs. Ce sont eux que rejoignent Olivia et Piero, en fuyant les USA de l’Oncle Sam. Nous sommes en 1958. Piero a vingt-et-un ans et ne tarde pas à se rendre au café Rachou, une « pension miteuse » un hôtel pour fauchés - comprenant un café au rez-de-chaussée et quarante-deux chambres minables -, 9, rue Gît-le-Cœur, dirigé par Marie-Louise Rachou de 1933, jusqu’à sa fermeture en 1963. Il s’agit du repère de Corso et de la Beat Generation, à Paris. Et c’est bien pour cela, que ledit taudis est rentré dans la légende. Le grand projet de Piero Heliczer est la création d’une maison d’édition underground : the dead language, qui imprime (à l’aide d’une presse à main) ses poèmes, ceux d’Olivia et ceux de ses amis, dont Angus MacLise et Corso, bien sûr, dont il imprime (sans même consulter son auteur), le poème « a pulp magazine for the dead generation ». Olivia finance l’achat de la presse et Piero trouve le local, une grande pièce, 76, rue Mouffetard, dans les locaux de l’association La Maison pour tous.

Dans son poème, Piero a banni les majuscules et la ponctuation est parfois fantaisiste. La typo joue de toutes ses gammes. Les blancs et les silences aussi. Le poème est à l’image d’Heliczer, tour à tour imbibé de rêves, de réel, d’imaginaire, de souvenirs, fragmenté, cassé, euphorique, onirique ou angoissé : j’étais comme un délinquant juvénile séparé de sa scène – d’un côté malade et de l’autre désireux – de poursuivre sa quête de cirage noir pour – sa veste en cuir de tortue de mer – ou songent à abandonner la délinquance juvénile. Le poème est ancré, du moins au départ, dans le réel, haut comme le tiers d’un noyer, l’enfance (quand l’oiseau est à portée de main) ; l’amour (l’air tuilé du soir – est par le corps d’une fille dieu – quelqu’un vole mon sang froid… - je voudrais être son père d’adam – avec des os en bois de badminton – un visage de goodminton)… Ou encore : attendant le jour où sa robe jettera – une ombre colorée sur le mur de ma maison) ; le quotidien (y compris dans ce qu’il peut avoir de plus infime), mais dérape très rapidement dans une autre réalité, dimension, onirique, bien davantage même, que chez les autres poètes Beat : je joue avec purcell dans un jardin le ciel couleur de seringue est rempli de feuilles à cinq – coins – lobés semblables à la surface d’un vieux fossé quelque chose soudain nous effraie et nous – marquons une pause et nous courons nous réfugier dans le palais… le monde quel mot pour l’appeler le monde avec sa neige comblant entre sa fougère – tout est le monde son imagination son purcell son et encore comme – le squelette de bois d’une maison poreuse pleine de chauds petits trous de vers et les routes – d’évacuation boueuses.

L’impression fragmentaire, provient sans doute du fait que le poème jaillit comme une vision, un éclair. Heliczer retravaillait-il peu ou pas ses poèmes ? Les laissait-il dans leur état « brut » ? C’est probable. Il y a souvent un constat d’inachevé ou de bâclé. Heliczer est un homme du présent, de l’instant, qui se moque de faire et davantage encore de laisser une œuvre. Heliczer est-il vraiment un poète Beat ? Ne traverse-t-il pas plutôt ce mouvement comme une comète ? Piero Heliczer est en fait le poète d’une catégorie dont il est l’unique représentant : un poète barocco-heliczérien. Ses lecteurs font le même constat, à l’instar d’Allen Ginsberg ou de Cyrus Lester, qui écrit à Patrick Bard : « Ses poèmes étaient différents de tout ce que vous pouviez lire issu de la nouvelle poésie… Piero pensait que le langage était mort, simplement à cause de son usage vernaculaire. Ce qui avait été perdu et qu’il exhumait, c’était la beauté lyrique de la langue… De façon singulière, il possédait un trésor de mots dont beaucoup n’avaient plus été utilisés depuis l’ère élisabéthaine. » Le poète finnois Anselm Hollo ajoute : « Le Je de Heliczer est embarqué à bord d’un monde dans lequel il se déplace. Un monde pas toujours en cohérence avec celui où ses compagnons humains pensent se mouvoir. »

C’est alors que le Perche normand entre dans la danse et ce ne sera pas la dernière fois, en 1959. Piero Heliczer le découvre lorsqu’il est invité ainsi qu’Olivia et le poète Kenneth Tindall au hameau de La Picaudière (à Saint-Jean-de-la-Forêt, commune aujourd’hui rattachée, comme celle de Préaux-du-Perche, à celle de Perche en Nocé), dans la maison-atelier de son ami, le peintre et architecte autrichien Friedensreich Hundertwasser, qui s’y est installé deux ans auparavant.

En cette année 1959, la géopoétique heliczérienne s’étend à Londres, via la personne de Michael Horovitz, éditeur de la revue New Departures, dont les sommaires sont d’emblée prestigieux et audacieux : Burroughs, Beckett, Ginsberg, Kerouac, Cage et bien d’autres, ainsi qu’Heliczer, dont Horovitz admire le travail éditorial au sein de the dead language et la poésie. Horovitz ne se contente pas de le publier, il invite Heliczer à Londres et l’entraine dans une tournée anglaise, ainsi que Ginsberg, Corso, Burroughs, Ferlinghetti, le poète finnois Hollo Mais, de retour à Paris, Heliczer est rejoint, entre instants héroïnomanes et lucides (plus rares) par ses démons, ses angoisses, ses hallucinations mêlant visions mystiques et sexuelles, qui transparaissent jusque dans les poèmes : sentiment de déprime des photos sépia d’une gazette de police – mon message n’est pas l’amour mais la haine – haine haine haine – tantrums et dissipation ce sont les êtres humains – aussi le christ en croix.

De retour à Londres, après un séjour à Tanger, au Maroc, avec Paul Bowles, Peter Orlovsky, Allen Ginsberg, William Burroughs, Ira Cohen… ; Piero Heliczer entreprend de réaliser, durant l’automne 1961, à Brighton, avec Jeff Keen, en 8 mm en noir et blanc et en couleurs, son premier film, autumn feast, qui sera à l’image du chaos qui l’habite (une juxtaposition de mannequins, de têtes, de mains…), avec une musique free jazz. Mais le service militaire le réclame aux USA : si je devais un jour retourner en ce pays – comment pourrais-je affronter les prières en mon corps – quand la plupart du temps je serai seul. De fait, Heliczer est réformé : « J’ai eu de la chance, c’était la période entre deux guerres (Corée et Vietnam) et ils ne prenaient pas d’artistes, surtout s’ils avaient une barbe. » Plus surement, ce sont ses antécédents psychiatriques qui durent peser. Fin 1961, Heliczer et Kate, sa nouvelle femme, sont à New York, avec la presse à main des éditions dead language, qui ne le quitte pas, entre les USA, l’Angleterre et le Perche normand.

1963, la crémaillère d’Heliczer en son loft du 450 Grand Street, réunit tout le petit monde de l’underground. Musique, projection de films, lectures de poèmes, danses, Heliczer met en scène et film son ARME DU RÊVE, un spectacle multimédia, qui portera le titre the soap opera. Malanga, fasciné par Heliczer et la soirée, en parle à Andy Warhol, alors déjà au sommet du Pop Art.

1964 : Kate et Piero débarquent chez Warhol, à la Factory où se déroulent les soirées (warholiennes) les plus prisées de l’underground new-yorkais : un univers débridé, voyeur, une faune hétéroclite, une ambiance bobo, dirait-on aujourd’hui, ou le roi contemple sa cour et ses sujets soumis. L’ambiance peut paraître aussi magnétique que franchement malsaine. Manipulation il y a, c’est un fait et Warhol est aux manettes. Tout ce petit monde finira dans un presse-purée et dans les boites de soupe Campbell, que Warhol peint à tour de bras.

Puis, c’est au tour de Lewis Rabinowitz alias Lou Reed d’entrer dans la danse. Né en 1942, il est le cadet d’Heliczer de cinq ans. Il est Juif, schizophrène ayant enduré les électrochocs, adeptes des drogues, renvoyé de l’université, lecteur de poésie… tout comme Heliczer, et musicien, guitariste, auteur-compositeur-interprète. Son premier 45 tours a fait un bide, en 1958. Lou Reed végète. Il a rencontré John Cale et emménage à son tour au 58 Ludlow Street. Les deux fondent un groupe, qui devient The Velvet Underground en novembre 1965, avec le guitariste Sterling Morrison et le batteur Angus MacLise. Un extrait de son nouveau film expérimental venus furs, dans lequel apparaît le Velvet Underground, est diffusé (Warhol étant la vedette de l’affiche) en fin de journal télévisé par CBS, le 31 décembre 1965, dans le cadre d’un reportage sur la scène underground. C’est le quart d’heure de célébrité nationale pour Heliczer. Pour le Velvet, du moins pour quelques-uns des musiciens, ce n’est qu’un début. En 1966, Piero est au sommet de ses réalisations et de sa « gloire », qui retombe aussi vite qu’un soufflet. Mais là n’est pas le plus important. Heliczer est assurément, et c’est là qu’il nous touche à chaque fois, le plus sincère, le plus pur : J’ai une chambre où dormir – Mais je préfère le foin. Bientôt, il n’aura même plus le foin, mais la rue, seule.

Dépossédé d’à peu près tout, Heliczer s’attelle à ses dernières créations, poèmes et films, dont le film joan of arc. Son livre de poèmes soap opera, paraît également en 1967, année de la naissance de sa fille Cassandra, née d’une aventure sans lendemain. Des enfants, il en aura huit, de trois femmes différentes. L’enfant grandira loin de son père, qui fait son grand retour à Préaux-du-Perche, en Normandie, où il achète, le 21 août 1967, une chaumière en ruine, appelée (et elle porte bien son nom semble-t-il) les Friches et rebaptisée aussitôt Notre-Dame-des-Friches, par le poète. Heliczer a trente ans. Il lui reste vingt-six à vivre. C’est la période la plus douloureuse de sa vie.

Les projets n’avancent plus. Piero piétine, s’enlise. Il perd ses bobines de films, ses manuscrits, accumule les histoires à dormir debout. « C’était très frustrant, témoigne Gérard Malanga, j’ai peu à peu perdu toute confiance en ses capacités de réalisateur. » Malanga parvient malgré tout à collecter les manuscrits de Piero et à sauver une partie de l’œuvre. Et c’est encore grâce à lui, que le magazine créé par Andy Warhol, Interview, consacre un dossier à Piero Heliczer, en 1969. Été 1970, Piero monte le Premier festival de Préaux : « Trois jours de musique, de cinéma, De poésie et d’amour ». Mais, le festival, relate Patrick Bard, vire au scandale, du fait des images et films projetés par Piero, des femmes nus, des nonnes vicieuses, devant les Percherons du village.

Heliczer n’est pas un paroissien comme les autres. Ne se rend-il pas, aussi, le dimanche, à l’église, pour la messe, vêtu d’une soutane ou d’une cape d’évêque, comme nous l’apprend Patrick Bard, remontant l’allée centrale pour s’allonger au pied de l’autel ? Il ne provoque même pas. Il est Piero Heliczer. En 1972, le magazine Actuel, mentionne Piero Heliczer dans son numéro spécial sur l’underground en France, alors qu’à Préaux, la façade gorgée d’eau de la chaumière famiale, Notre-Dame-des-Friches, s’effondre. Piero, lui, fait l’acquisition d’une deuxième maison, la fermette de La Vallée, dépourvue d’eau et d’électricité, à Saint-Agnan-sur-Erre. En 1978, à New York, c’est encore grâce au fidèle Malanga, que la revue Little Caesar consacre à New York un numéro spécial à Piero Heliczer en 1979.

Un an plus tard, à Amsterdam, il se fait sacrer Empereur d’Europe et réclame le rétablissement du Saint-Empire romain germanique. L’année suivante, Heliczer fonde le Parti socialiste chrétien, dont il est le seul adhérent, et décide de se présenter aux élections municipales de New York city. Son programme est décrit par Patrick Bard : légalisation de la marijuana, généralisation de l’énergie solaire, défense des doits des minorités, union des Juifs, des Chrétiens et des Musulmans, plantations d’arbres et creusement de canaux dans la ville, salaire garanti pour tous, service civil dans la police, préparation du retour du Christ pour l’an 2000…

Bien sûr l’entreprise ne débouche sur rien. La maladie a refait surface, plus fortement que jamais. Pourtant non violent, Heliczer plante un tournevis dans le ventre d’un suppsosé agresseur à Paris : l’homme s’en sort. Piero est arrêté et interné à Ville-Évrard. Il sort de l’asile en 1982. Pour vivre, il ne lui reste que les mandats de sa mère ; dont une part, ne passe plus dans la drogue, mais dans l’alcool. Sa déchéance est bientôt totale. Suite et conséquence de « l’affaire du tournevis » : Piero est condamné par la justice française à une interdiction de séjour provisoire. Retour à New York. Piero vit au sein de la cohorte des homeless, des sans-abris, dehors, dans la rue. Seule activité : des lectures de poèmes à St. Marks Place.  Puis, Piero peut revenir en France.

Aux vingt-quatre films réalisés par Heliczer, s’ajoutent douze livres de poèmes, dont le dernier paraît en 1991 : And I Am Not Afraid of the Dark (The Beehive Press, New Jersey). Piero Heliczer a aimé sans cesse sa vie durant, mais mal, très mal, à commencer par ses proches. Sa demi-sœur Marisabina, dessinatrice vivant à New York, ses ex-femmes Olivia, Kate et Patti ; ses huit enfants, dont Thérèse Casper (qui vit à Seattle), qui confie à Patrick Bard, qu’elle n’a conservé aucun souvenir du Perche et de son enfance : « Quand j’avais dix-neuf ans, je crois que ce devait être en 1990 ou 91, j’ai tanné ma grand-mère et ma tante à New York pour rencontrer mon père. Il était SDF à ce moment-là, mais continuait à donner des lectures publiques. Il envoyait de temps à autre un flyer à sa mère, à sa sœur, et c’est comme ça qu’elles ont su qu’il lisait à Saint Marks Church. J’ai tellement insisté pour y aller qu’à force elles ont fini par céder. Il avait beaucoup bu, il était saoul. Quand je me suis avancée, qu’elles m’ont présentée à lui, il ne m’a pas reconnue. Il ne savait même pas qui j’étais. Il ne se souvenait pas de moi. Il a sorti une série de photos de sa poche et a bredouillé : « Tu… tu es laquelle ? », et ça a été tout… Je n’ai pas eu de père. C’est pour cela que je fais un film, The invisible father. Pour savoir qui était mon père. Pour reconstruire Piero. » Patti son ex-épouse témoigne auprès de Bard, en 2015, à son tour : « Piero a été un mari et un père épouvantable. »

Le 23 juillet 1993, à 20h40, Heliczer roule en direction de Rambouillet sur la RN 10. Il est à la hauteur du Perray-en-Yvelines, au lieu-dit La Croix-Saint-Jacques, lorsque sa mobylette se déporte vers la gauche. Le camion qui suit le percute de plein fouet et l’écrase. Le poète est tué sur le coup. Il avait cinquante-six ans. L’enterrement, après une messe, à lieu à Préaux-du-Perche. Au cimetière, la tombe de Piero Heliczer est la seule à n’avoir ni pierre tombale ni plaque ni inscription quelconque. Rien.

Christophe DAUPHIN

(Revue Les Hommes sans Epaules).

 

A lire (en français) : Patrick Bard : Piero Heliczer, l’arme du rêve (Le Seuil, 2020), piero heliczer, empire of europe (Les Bains-Douches, 2016), Piero Heliczer, l’underground à Préaux-du-Perche, poèmes, textes et lettres bilingue (Les Bains-Douches, 2015).



Publié(e) dans la revue Les Hommes sans épaules


 
Dossier : Poètes normands pour une falaise du cri n° 52