Ana Cristina CRUZ CESAR

Ana Cristina CRUZ CESAR



Ana Cristina Cruz Cesar (Rio de Janeiro, RJ, 1952 - 1983) naît dans une famille de la classe moyenne cultivée et protestante de Rio. À l’âge de six ans, elle dicte déjà des poèmes à sa mère. En 1969, elle se rend en Angleterre et passe quelque temps à Londres où elle prend contact avec la littérature anglaise (Emily Dickinson, Sylvia Plath et Katherine Mansfield).

De retour à Rio, elle se consacre à l’écriture et à la traduction et entre, en 1971, à la Faculté des Lettres de l’Université Pontificale Catholique de Rio de Janeiro. Elle commence à publier ses poèmes et proses poétiques dans des revues alternatives. Ses premiers livres, Cenas de Abril, « Scènes d’Avril » et Correspondência Completa, « Correspondance Complète », sont publiés en 1979 dans des éditions indépendantes. Elle se dédie également à la recherche littéraire, la communication et la traduction.

Elle effectue un second séjour en Angleterre en 1980, au cours duquel elle écrit Luvas de Pelica, « Gants de velours », puis publie A Teus Pés, « À Tes Pieds » en 1982. Elle se suicide à l’âge de trente et un ans en se jetant par la fenêtre de l’appartement de ses parents, au septième étage d’un immeuble de Copacabana. Partie prenante du mouvement de poésie marginale, Ana Cristina Cesar se distingue toutefois de ses contemporains par un vaste répertoire intellectuel et un grand sens esthétique.

Les principales caractéristiques de sa poésie sont l’accent mis sur l’expérience existentielle, le culte du moment et l’attrait pour l’inhabituel de la vie quotidienne. Son discours intimiste, construit à la première personne, valorisant les expressions familières, maintient une ligne de démarcation entre le fictif et l’autobiographique. Il est marqué par l’informalité et l’improvisation apparente, même si Ana Cristina Cesar jugeait elle-même sa poésie comme « très construite, très douloureuse ».

Oleg ALMEIDA et Philippe MONNEVEUX

(Revue Les Hommes sans Epaules).



Publié(e) dans la revue Les Hommes sans épaules


 
DOSSIER : La poésie brésilienne, des modernistes à nos jours n° 49