Jennifer GROUSSELAS
Jennifer Grousselas, née le 10 mai 1986, à Paris, agrégée de lettres modernes, a tout d’abord écrit pour le théâtre. Sa première pièce, L’échappée belle, est jouée lors de la manifestation Vendanges précoces en Avignon 2013. L’année suivante, elle publie Égée ou le Saut du Roi aux Écritures Théâtrales du Grand Sud-Ouest.
En 2015, son monologue Perché sur un banc est lu de la manifestation Petites formes en grande forme. Elle évolue ensuite vers le slam, avant que ses pas ne se posent sur la terre claire, la terre lourde tentaculée noire, autant chaire boueuse autant chaire nue, terre-cri à peine crue de la poésie.
"Il nous fallait un chant", scande Jennifer Grousselas. Le titre, plus qu'une évidence est un besoin vital. On rencontre précisément, chez Jennifer Grousselas, la poésie, celle qui tourne le dos à l’objet-langagier, pour pratiquer l’ouverture de l’être, qui ne renonce ni au chant, ni au lyrisme.
Jennifer Grousselas n’a pas été publié en vain dans Les Hommes sans Epaules et, à présent, dans l’exigeante collection de l’ami Nimrod.
Une poésie incarnée: Il fut décidé qu'il nous fallait un chant - un chant à nous - pour retenir le visage tordu des mères - contrer l'abandon des gorges - se désassembler la chair des ongles-griffures - laisser les cheveux grandir sans la mort - un chant pour le coup de pied - des fils oublié pour le cri des filles oublié - pour les bouches vides un chant de vivant qui chante...
Christophe DAUPHIN
(Revue Les Hommes sans Epaules).
À lire : Égée ou le Saut du Roi, théâtre (Éditions Théâtrales du Grand Sud-Ouest, 2014), De souffles et d’éveils (éditions Unicité, 2021), Cuir ou violon, précédé de Perché sur un banc, théâtre (éditions Unicité, 2023) Il nous fallait un chant (Collection Le Manteau & la Lyre, Obsidiane, 2024), Corps fous (éditons du Merle moqueur, 2024).
Publié(e) dans la revue Les Hommes sans épaules
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Dossier : Edouard J. MAUNICK, le poète ensoleillé vif n° 53 |