Pierre-Jean JOUVE

Pierre-Jean JOUVE



Né à Arras le 11 octobre 1887, Grand Prix national des Lettres en 1963, Pierre Jean Jouve a entièrement consacré sa vie à son travail de romancier, de poète et d'essayiste en dehors de toute intrigue littéraire ou mondaine. Il meurt à Paris le 8 janvier 1976.

... Le sentiment de l’originaire [...] sous-tend nombre d’expériences de la poésie, dès lors que le Passé, tenu pour richesse inaliénable, déborde le champ du regret et surmonte la mélancolie. [...] Ainsi brillent encore les « soleils disparus » dont Pierre-Jean Jouve affirme que les quitter se paye en « perte d’espérance » : Les soleils disparus sont des mots éternels/ Dont la phrase arrondie a cette forme : extase/ De terre musicienne et de verdure et d’or/ De village pendu au balcon le plus rare/ De prairie et de roc glaciaire entremêlés ;/ Ô beauté de là-bas, songe de l’extrême heure,/ Un furieux brasier d’automne se formait/  Aux vallées par dessous les herbes potagères,/ […] Et partant l’on sentait la perte d’espérance/ Par gravitation de désirs insensés...

À lire : Œuvres, 2 volumes, Mercure de France, 1987.

Paul FARELLIER

(Revue Les Hommes sans Épaules).



Publié(e) dans la revue Les Hommes sans épaules


 
Dossier : DIVERS ÉTATS DU LOINTAIN n° 34