Gaston PUEL
Poète, critique, essayiste (il est notamment l’auteur d’un remarquable Lucien Becker, en 1962, chez Seghers), animateur et éditeur (La Tête Noire, 1947, La Fenêtre Ardente, 1959), Gaston Puel (né à Castres, en 1924, et décédé à Veilhes, le 3 juin 2013), lié à Joë Bousquet, Tristan Tzara, René Char ou Hans Bellmer, se rapproche d’André Breton et du groupe surréaliste en 1947, avant de s’en éloigner en 1953. « Ne pas me résigner à ce qu’on m’écarte serait méconnaître les droits de la vie », lui écrit, magnanime, Breton. Enracinée dans le Sud, la poésie de Gaston Puel est le fruit d’un lyrisme crépitant au sommet de la beauté et du solaire. L’écriture chez Puel, comme l’a écrit Eric Dazzan, ne communique pas : elle rejoint. Présent dans la 1ère et la 3ème série des HSE, Gaston Puel est notamment l’un des « Porteurs de Feu » des HSE 11, 3ème série, 2001.
À Lire : Paysage nuptial (GLM, 1947), La jamais rencontrée (Seghers, 1950), La randonnée de l’éclair (Cahiers de Rochefort, 1954), D’un lien mortel (José Corti, 1962), La lumière du jour (La Fenêtre Ardente, 1967), Ce chant entre deux astres (Thierry Bouchard, 1978), Terre-plein (Thierry Bouchard, 1980), Au feu (Le Dé bleu, 1987), L’incessant, l’incertain (Sud, 1987), Carnet de Veilhes, quatre volumes, (L’Arrière-Pays, 1993-2001), L’herbe de l’oubli (Thierry Bouchard, 1996), Le journal d’un livreur (L’Arrière-Pays, 1997), Le Fin mot (L’Arrière-Pays, 2003), D’une saveur mortelle, anthologie, (L’Arrière-Pays, 2004), L’âme errante & ses attaches (L’Arrière-Pays, 2007).
À consulter : Eric Dazzan, Gaston Puel (éd. Des Vanneaux, 2008).
Christophe DAUPHIN
(Revue Les Hommes sans Épaules).