Gérard CANTALOUBE
Gérard Cantaloube, né en 1912, passe son enfance à Decazeville, dans le quartier animé du Soulacre. Ancré dans le Bassin, où les gens vivent modestement, Gérard Cantaloube éprouve pour ce Pays noir un amour indéfectible qui ne le quitte pas, même durant ses années passées à Rodez.
Cantaloube fait des études qui l’amènent à fréquenter le prestigieux lycée Fermat à Toulouse. Après avoir effectué son service militaire à Nice, il revient dans le Rouergue où il est nommé maître d’internat au lycée Foch, à Rodez. En parallèle, il s’inscrit à la faculté de droit de Toulouse, puis il se marie avec Fernande Viala, avec laquelle il vit jusqu’à sa mort, en 1995.
Gérard Cantaloube est l’auteur d’un unique livre de poèmes, Les Lampions du calvaire (Collection de l’Aube, 1938. Rééd. Subervie, 1980, avec des dessins de Jean Ségalat), qui provoque, dès sa parution, écrit René Couderc des remous dans la sociétté aveyronnaise, par sa tonalité baudelairienne sulfureuse, son audace et sa désinvolture.
Pour ce poète, « l’homme est seul, condamné à vivre et à se heurter aux questions existentielles, sans jamais trouver de réponse. On retrouve dans la plupart des poèmes un dieu lointain, indifférent, qui observe la misère humaine sans jamais intervenir », peut-on lire dans la préface au texte « Le Dourou », édité par Les Amis de la belle vallée du Lot. Cantaloube, le « Baudelaire de Decazeville », met un terme à son œuvre fulgurante en ces termes « rimbaldiens » : Adieu mes poèmes… - Je vous ai assez vus… - qui dorment au fond des boutiques.
Christophe DAUPHIN
(Revue Les Hommes sans Épaules).
Publié(e) dans la revue Les Hommes sans épaules
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Dossier : Ilarie VORONCA, les poètes du Rouergue et du Gévaudan n° 59 |