Jorge NAJAR

Poète et traducteur (il a eu à sa charge la traduction d’une partie des œuvres en français de César Moro, publiées par l’Académie Péruvienne de la Langue), Jorge Nájar, né en 1946 à Pucallpa, ville de l’Amazonie péruvienne, vit depuis 1977 à Paris où il a enseigné.
La poésie de Jorge Nájar, a écrit Yves Prié, n’apporte aucune réponse, bien au contraire. Elle explore les questions, se nourrit de leur complexité. Ne serait-ce pas là une particularité des poètes de cette génération ? Le monde qui nous a été livré n’était-il pas lui-même qu’un immense chantier et les outils se sont révélés inadéquats à la tâche. Il y a « ceux qui sont partis » et « ceux qui sont restés cramponnés à la terre », mais tous aboutissent au même constat : « Tout homme attisant le feu cultive ses cendres. » Il ne nous reste plus que la liberté de l’air et nos doutes sur lesquels nous essayons de bâtir des raisons de vivre.
César BIRENE
(Revue Les Hommes sans Epaules).
À lire (en français) : Toile écrite (La Différence, 1992), Gravures sur maté (Folle avoine, 1999), Figure de proue (Folle avoine, 2006), Là où jaillit la lumière (Folle Avoine, 2016).