Joumana HADDAD

Joumana HADDAD



Joumana Haddad est née le 6 décembre 1970, à Beyrouth. Elle a donc grandi durant la guerre qui a ravagé son pays de 1975 à 1990; une guerre civile des plus atroces, aux dimensions régionales, dans laquelle s’affrontèrent la résistance palestinienne, les troupes syriennes, israéliennes et libanaises, ainsi que les phalanges de tous bords. On estime le nombre des victimes entre 150.000 et 230.000 personnes. Il en résulte aujourd'hui, que Joumana refuse la logique partisane qui prévaut au Liban : « Je n’ai jamais été membre d’un parti politique. J’ai toujours été indépendante et j’ai toujours pris de la distance. J’ai toujours eu un point d’interrogation concernant les partis qui vous délestent de votre esprit critique, ce que je ne peux accepter ni pour moi ni pour quelqu’un d’autre. »

Poète, essayiste, féministe, romancière, journaliste, libanaise de confession chrétienne, mais athée, Joumana a tôt dû apprendre l’art de la transgression, vivant dans une société où on interdit souvent beaucoup de choses, surtout lorsque l'on est une femme. Dans ce pays, le Liban, l'aspect confessionnel, on le sait, est très présent, avec dix-huit religions. La population se partage principalement entre chrétiens (40 %), musulmans sunnites (27 %), musulmans chiites (27%) et druzes 5%. Un strict rapport de force politique en découle, tel que le prévoit la Constitution :  le président est toujours chrétien, le Premier ministre toujours sunnite, et le chef de l'Assemblée toujours chiite. La parité vaut aussi au Parlement avec 64 députés musulmans et 64 députés chrétiens.

Joumana a travaillé comme journaliste, de 1997 à 2017, au sein du quotidien libanais An Nahar, dont elle dirigea, à partir de 2005, les pages culturelles. Joumana a également enseigné à l'université américaine de Beyrouth. Aujourd'hui, après avoir été, par ailleurs, la rédactrice en chef de Jasad (Jasad signifie Corps en Arabe) - un magazine en langue arabe créé en 2008 et spécialisé dans la littérature et les arts du corps -, Joumana Haddad collabore à an-Nahar, au New York Times, au Guardian, au Corriere della Sera ou encore à Libération, avec des tribunes consacrées au monde arabe.  

Sur la couverture de son défunt magazine, Jasad (qui a cessé de paraître en 2010), on pouvait remarquer une calligraphie en forme de menotte, ouverte. Sa particularité ? Il fut le premier magazine culturel, en langue arabe, entièrement consacré à l’exploration du corps. Jusqu’ici rien de très choquant, sauf que dans le monde arabo-musulman, l’érotisme et la sexualité ne sont pas du goût de tous. "Parler de sexualité, ici est un combat politique, affirme Joumana, car le corps est confisqué par la famille, la société et la religion. Aspirer à la pleine possession de soi signifie défier l'emprise grandissante sur les corps et les esprits qu'exercent les extrémistes." Joumana Haddad a reçu de nombreuses menaces. Le magazine, lui, fut vendu sous cellophane opaque pour ne choquer personne en librairie. « Mon pari, nous expliquait alors Joumana Haddad, était de proposer un magazine qui contribue à briser certains tabous et ce, en arabe. Notre langue est très libre. Il existe de merveilleux textes, écrits pour certains il y a plus de mille ans, qui feraient rougir le lecteur occidental. J’ai voulu remettre dans un contexte moderne cette tradition. »

C’est la découverte des poètes surréalistes et du marquis de Sade qui incita Joumana à se tourner très tôt vers la poésie: « La poésie, c’est la rébellion et la liberté par excellence. » Joumana écrit ses premiers poèmes en français avant de revenir à l’arabe. Polyglotte, elle parle sept langues. Elle a publié notamment une anthologie de la poésie libanaise moderne en espagnol. 

J'ai découvert Joumana Haddad et tout un pan de la poésie libanaise contemporaine en 1998, alors qu'avec Sarane Alexandrian nous étions en contact chaleureux et fraternel avec Ounsi El-Hage, le chef de file de la poésie moderniste arabe, en rupture avec l’esprit comme avec la rime et la rhétorique classiques. Ounsi n'était pas seulement le plus grand poète libanais ; il était aussi un grand intellectuel, un journaliste hors-pair et son influence ne s’est pas démentie sur la nouvelle génération de poètes. C'est donc par Ounsi que nous avons connu Joumana, que Sarane rencontra à Beyrouth, invité au Liban par l’Institut de Lettres orientales (faisant partie de l’Université Saint-Joseph de Beyrouth), pour participer à un « Hommage à Ounsi El Hage » et donner une conférence sur « L’avenir de la poésie moderne ». C'est ainsi que nous fûmes amenés à être les premiers, en France, à publier par la suite Joumana Haddad et d'autres poètes libanais dans la revue surréaliste fondée par Sarane, Supérieur Inconnu n°13 (1999).

Depuis, Joumana Haddad a parcouru bien du chemin; un chemin que peut résumer cette citation de Tahar Ben Jelloun : "Nous n’avons pas l’habitude de lire dans le monde arabe une poésie aussi nue que celle de Joumana Haddad… elle prend la poésie au pied de la lettre, ou pour être précis, au pied de l’arbre, car elle évoque le désir, désir féminin, avec ses échancrures, son mystère, ses tempêtes et ses brûlures."

Pour Joumana, poésie et politique ne sont pas incompatibles. C'est pour cela, qu'en 2018, elle s'est décidée à franchir le pas : "Je suis candidate aux législatives car il y a des causes qui me parlent, d’autant plus que la nouvelle loi électorale nous a ouvert une petite fenêtre pour nous exprimer. Je n’ai pas peur de la confrontation." Son programme électoral, au sein de LiBaladi (« Pour mon pays »), un nouveau mouvement politique affilié à la coalition Kulluna Watani (« Tous pour la nation ») qui présente des candidats issus de la société civile ? Égalité entre les sexes et droits de l’homme, citoyenneté, liberté d’expression, éducation, emploi, transport et environnement. Joumana la batailleuse ajoute : « La classe politique qui vous traite comme des mineurs, c’est offensant. Nous vivons cela de plus en plus au Liban alors que le pays a de tout temps été considéré comme un pôle des libertés. Pour moi, il est important de militer pour un État laïc et contre le confessionnalisme, notamment au niveau des lois du statut personnel. » Concernant les armes du Hezbollah, Joumana Haddad est tout aussi intransigeante, ce qui lui a valu beaucoup de critiques : « Je pense qu’il est primordial que l’État puisse étendre sa souveraineté sur tout le territoire libanais. Comment peut-on prétendre avoir un État tant qu’on est en présence d’un groupe armé qui peut imposer ses conditions. La solution est simple ; devenez partie prenante de l’État, intégrez les rangs de l’armée et remettez-lui votre arsenal. »

Combative Joumana, en poésie comme en politique. Ainsi, en 2010, lorsqu'elle publie, J’ai tué Schéhérazade, confessions d’une femme arabe en colère (Actes Sud), livre où elle mêle témoignage personnel, méditations, poèmes et cris, pour nous offrir une remarquable illustration du nouveau féminisme arabe. « Tuer Schéhérazade », c'est à la fois vivre et penser en femme libre, en femme arabe et libre, comme il en existe tant et qu'on s’interdit de voir et d’entendre.

Mais qu’est-ce donc qu’une « femme arabe », en fait ?

Ce livre tente d’y répondre, malgré un environnement hostile, car « être arabe aujourd’hui, comme l’écrit Joumana Haddad, implique avant tout (ceci dit sans généralisation) d’avoir maîtrisé l’art de la « schizophrénie ». Pourquoi ? Parce que pour être arabe aujourd’hui, il faut être hypocrite. Parce qu’il est impossible de vivre et de penser selon son gré, en toute sincérité, spontanément et avec candeur. Scindé en deux, on est privé du droit de dire la vérité à l’état brut (et la vérité est brute ; c’est son rôle, et sa force), parce que la majorité arabe dépend d’un tissu rassurant de mensonges et d’illusions. Notre vie, nos histoires doivent être refoulées, étouffées et encodées ; réécrites conformément aux édits des chastes gardiens de la pureté, afin qu’ils soient assurés que le délicat « hymen » arabe a été préservé du péché, de la honte, du déshonneur ou du manquement. Les obscurantistes prolifèrent dans la culture arabe telle une moisissure, et leur ombre se profile partout, en tout domaine. Ils ont un esprit parasite, ainsi qu’un cœur, une âme et un corps parasites. Ils ne peuvent survivre qu’à l’état de tiques. Leur tâche consiste à déformer et détruire toute forme de liberté, de créativité et de beauté ayant échappé à leur hypocrisie et à leur superficialité. Partout où la liberté, la créativité et la beauté parviennent à faire briller leurs feux, ils déclenchent une vague d’hostilité et de rancœur : lancent des campagnes de désinformation, pour détruire ce qui s’est soustrait à leur médiocrité. » Une œuvre forte, libre, sensuelle, courageuse et atypique.

Joumana Haddad n’est pas seulement l’une des meilleures poètes libanaises de sa génération, présentée et publiée à deux reprises dans Les Hommes sans Epaules (in Les HSE n°31 et n°33) ; critique, elle ne cesse dans tous les registres qu’elle pratique, d’afficher une liberté de ton à toute épreuve, fustigeant la « sainte trinité » du patriarcat, de la corruption et de la religion. Ainsi nous l'avons connu en 1998; ainsi elle est demeurée.

La visite du Pape (démissionnaire depuis) au Liban, en 2012, ne pouvait donc la laisser indifférente. Bravant une nouvelle fois les menaces et les tentatives d’intimidation, elle en profita pour apostropher le chef du Vatican, dans un article cinglant, « Cher pape, je ne te dis pas bienvenue » :

« Cher pape… Je ne suis pas dupe de vos lunettes de soleil Gucci, de vos robes dorées, de vos tiares étincelantes et de votre style de vie luxueux : après tout, vous avez fait vœu de pauvreté et je sais que vous adoreriez vous promener avec les simples sandales et la modeste tunique que portait Jésus ; c’est juste que vous êtes « obligé » de porter tous ces trucs clinquants pour impressionner vos ennemis par votre richesse et votre pouvoir. L’argent intimide, pas vrai ? C’est la loi de la jungle moderne dans laquelle nous vivons.

Bon, puisque vous allez bientôt vous rendre dans mon pays, le Liban (du 14 au 16 septembre 2012), et puisqu’on part du principe que « tout le monde » vous attend « avec impatience », je me disais que vous pourriez répondre à ces quelques questions que nous nous posons :

Savez-vous que le Vatican dépense 14 millions de dollars (10,83 millions d’euros) par an pour entretenir le palais dans lequel vous vivez alors que 16.000 enfants meurent de faim chaque jour dans le monde ? Savez-vous que la banque du Vatican est le principal actionnaire de Pietro Beretta, le plus grand fabricant d’armes du monde, et qu’elle est soupçonnée de corruption, de fraude et de blanchiment d’argent ?

Si votre Église est toujours prête à haïr et à exclure les homosexuels, pouvez-vous expliquer pourquoi vous ne mettez pas autant d’entrain à châtier les prêtres qui tripotent et violent des enfants ?...

Savez-vous qu’en désapprouvant la contraception, vous imposez à des centaines de milliers de personnes le risque d’attraper le sida ?

Je suppose que ce n’est pas très important pour vous. Ce qui importe, c’est la perpétuation du déni : il faut continuer à faire semblant de croire que chaque fois qu’un homme pénètre une femme, le Saint-Esprit plane au-dessus d’eux (ce qui ferait de Dieu un drôle de voyeur) et que les rapports sexuels sont une pratique « sacrée » qui a été inventée uniquement à des fins de procréation. Ô catholiques, contemplez votre usine à frustrations, le Vatican… Pouvez-vous nous donner une bonne raison pour persister à maintenir une Église patriarcale ?

C’est parce que le pouvoir est pour la création initiale, pas pour celle qui est sortie de la « côte », je suppose. Ou alors c’est que les mitres dorées des évêques sont trop lourdes pour la tête des femmes ?…

Avez-vous déjà vu le slogan : « Vendons le Vatican, nourrissons le monde » ? Je peux vous dire qu’il a pas mal de succès. Cher Pape, Laissez-moi aussi vous donner quelques éléments sur le pays dans lequel vous allez vous rendre. Vous serez heureux de savoir que les Libanais ne sont pas des « citoyens » mais une mosaïque de confessions. Qu’est-ce que vous seriez fier de nous !

En fait nous nous permettons encore de nous demander mutuellement : « Quelle est votre religion ? » Nous continuons à répandre le sectarisme, à mépriser « l’autre » et à pratiquer l’exclusion et la discrimination. Notre vie politique continue à être régie par les affiliations religieuses de nos dirigeants. Nous avons une loi de l’âge de la pierre qui permet d’emprisonner les homosexuels sans autre raison que leur vie sexuelle… Dommage pour un pays qui prétend être une « république démocratique » mais dont la société civile n’est pas détachée de la domination de la loi religieuse.

Que les bons patriotes libanais ne mentionnent pas tous les « équilibres délicats » qui doivent être pris en considération dans ce Liban multi-confessionnel. Ce n’est qu’un prétexte pour justifier le maintien du féodalisme, de la division et de l’immoralité. Il ne fait que permettre à la religion de monopoliser notre vie et de légitimer son influence politique, économique et sociale. Il faut que nous visions la société civile libre et laïque que nous méritons et que nous nous employions à l’atteindre, que nous nous détachions du lavage de cerveau monothéiste auquel nous sommes soumis. Ce n’est qu’à ce moment-là que nous pourrons commencer à parler de véritable changement positif au Liban et dans le monde arabe. Pas avant. Cher pape, Comme vous l’avez peut-être compris, on ne peut pas dire que « tout le monde » attend votre visite « avec impatience » au Liban. Oh que non ! »

Le sexe, puis la religion, puis le pouvoir. De quelque côté qu’on aborde le sujet, de quelque façon qu’on retourne le problème, c’est, dénonce Joumana Haddad : « la même sacro-sainte trinité, inamovible, avec son cortège de tabous qui bourdonnent autour d’elle comme des guêpes. Cette trinité est entretenue par l’ignorance, bien sûr. Mais quand on y ajoute la frustration, l’hypocrisie, le mensonge, le sous-développement et la peur, on obtient le meilleur terreau pour l’éclosion des troubles sociaux et des maladies psychologiques ».

Faisant suite à J’ai tué Schéhérazade et écrit avec la même verve, Superman est arabe, aborda les quastions de Dieu, du mariage, des machos et autres désastreuses inventions. Ce livre-brûlot dénonce le système patriarcal qui sévit dans le monde arabe sans épargner aucune des trois religions monothéistes. « Non seulement les religions institutionnelles ont des préjugés envers les femmes, écrit Joumana, mais elles sont, toutes les trois, racistes, sexistes, homophobes, impitoyables, sanguinaires, et pleines de réticences envers l’humanité, envers la liberté, envers les droits de l’être humain. Elles vont à l’encontre du sens commun. Ce sont des institutions de pouvoir créées par l’homme, dont le but est de contrôler les gens et leur mode de vie. Elles ont toutes, au cours de leur histoire, utilisé la guerre et le terrorisme pour atteindre leurs objectifs et contenir les forces de la société civile qui menaçaient leur pérennité. Pour ne rien dire de leur pratique de l’exclusion qui a souvent entretenu les violences contre ceux qui étaient considérés comme étrangers. »

En discriminant la femme au sein de la famille et dans la vie sociale, ces religions n’ont pas seulement favorisé le machisme mais l’ont aussi institutionnalisé et sacralisé. Machisme qui, sous les apparences de la force, de la confiance en soi, de l’aplomb, de la fierté individuelle ou clanique, traduit au contraire un profond sentiment d’insécurité et des peurs irrationnelles : « Il nous faut un nouveau type de femme : des combattantes prêtes à défendre leurs droits bec et ongles sans avoir besoin pour autant d’ignorer les hommes ou de les faire chanter. Pas des femmes qui veulent remplacer le patriarcat par le matriarcat, mais qui luttent pour un vrai partenariat avec le sexe masculin. Il nous faut aussi un nouveau type d’homme : des hommes qui n’aient pas besoin de soumettre les femmes, de les priver de leurs droits, et de mépriser leurs sentiments pour se sentir virils. »

Dans son livre, Joumana Haddad ne manque pas non plus de dresser un bilan d’une certaine forme dépassée de féminisme : « Oui, les femmes ont prouvé en maintes occasions qu’elles pouvaient être leurs pires ennemies. Autrement, comment expliquer qu’aujourd’hui, en Occident, bien des féministes de la vieille garde justifient le port des différents voiles islamiques, y compris la burqa, ainsi que d’autres pratiques islamistes ? Elles me considèrent comme une adversaire parce que, parmi d’autres points de controverse, je dénonce le port du voile comme constituant une contrainte discriminatoire… Être une vraie féministe, cela consiste principalement à vouloir l’égalité avec les hommes (pas la similitude). Il y a deux choses que je n’arrive ni à supporter ni à admettre chez les féministes de la vieille garde. La première est le fait qu’elles considèrent l’homme comme un ennemi… La seconde est leur rejet de la féminité, qu’elles voient comme une marque de faiblesse. Pour ma part, je me sens très bien dans cette identité spécifique, et je n’éprouve nul besoin d’adopter tel ou tel comportement masculin pour prouver que je suis forte. Ce serait retomber dans le piège du patriarcat et capituler devant la superficialité d’un dualisme simpliste. Et il faut que les hommes, tout autant que les femmes, échappent à ce piège. »

En ces temps de grands bouleversements politiques dans cette région du monde, Joumana Haddad insiste, en mêlant confidences, réflexions, humour noir et poèmes, sur cette idée que les luttes engagées ces deux dernières années pour la liberté et la dignité n’aboutiront à rien sans l’affirmation progressive d’une « nouvelle masculinité » arabe, c’est-à-dire sans l’établissement d’un rapport radicalement différent entre l’homme et la femme - et entre chacun d’eux et son propre corps.

Avec Le Livre des Reine, Joumana livre un nouveau petit joyau à l’écriture ciselée et au ton mordant, une saga familiale qui s’étend sur quatre générations de femmes prises dans le tourbillon tragique des guerres intestines au Moyen-Orient – au cœur de territoires de souffrance, du génocide arménien au conflit israélo-palestinien, en passant par les luttes entre chrétiens et musulmans au Liban et en Syrie. Reines d’un jeu de cartes mal distribuées par le destin, Qayah, Qana, Qadar et Qamar constituent les branches d’un même arbre généalogique ancré dans la terre de leurs origines malgré la force des vents contraires qui tentent à plusieurs reprises de les emporter. Une lignée de femmes rousses unies par les liens du sang – qui coule dans leurs veines et que la violence a répandu à travers les âges.

Une oeuvre forte, libre, sensuelle, courageuse et atypique, qui mêle témoignage personnel, méditations, poèmes et cris, pour nous offrir une remarquable illustration du nouveau féminisme arabe

A lire (en français) : Le Retour de Lilith (Inventaire, 2007 ; Actes Sud, 2011), Miroirs des passantes dans le songe (Al Dante, 2010), J’ai tué Schéhérazade, confessions d’une femme arabe en colère (Actes Sud, 2010), Les amants ne devraient porter que des mocassins (Éditions Humus, 2010), Superman est arabe (Actes Sud, 2013), Le Troisième Sexe (Hachette Antoine, 2016), Le Livre des Reines (Jacqueline Chambon, 2019).

Christophe Dauphin

(Revue Les Hommes sans Épaules).



Publié(e) dans la revue Les Hommes sans épaules



 
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