Miguel HERNANDEZ
Poète espagnol appartenant à la génération dite de 1936, Miguel Hernández (1910-1942), chevrier de son état jusqu'à l'âge d'homme, fut d'abord un autodidacte passionné de littérature et surtout de poésie. Ébloui par les formes les plus hermétiques de la poésie espagnole, et notamment par l'œuvre de Góngora, il se forgea un langage personnel à travers imitations et fréquentations, et parvint à la création métaphorique véritable, pure transposition d'une vie quotidienne violemment charnelle, où s'affrontent douleur et joie, amour et solitude, espoir et désespoir. Il combattit, les armes à la main, dans les rangs de l'armée républicaine, et sa poésie est étroitement liée à cet engagement qui le conduisit à l'emprisonnement, puis à la mort. Essentiellement attaché à la terre dont il pétrit littéralement chacune de ses images, Miguel Hernández est un poète venu du peuple qui écrit pour le seul peuple, mais avec la rigueur du grand artiste pour qui le langage est l'objet d'une quête perpétuelle. À lire : Hormis tes entrailles, Éditions Unes, 1989. Fils de la lumière et de l'ombre, éd. Sables 1993. La Foudre n'a de cesse, éd. Folle Avoine/Presses Universitaires de Rennes, 2001. Mon sang est un chemin, éd. Xenia 2010.
Publié(e) dans la revue Les Hommes sans épaules
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Dossier : LES POETES DANS LA GUERRE n° 15 |