Lectures critiques :
LES HOMMES SANS EPAULES N°53 : REVUE DU MOIS, MARS 2022
La revue de Christophe Dauphin offre chaque semestre un volume copieux à la tranche épaisse, capable de relier 356 pages, et pas une de moins ! L’axe choisi cette fois tient chaud au cœur de son animateur : autour de la Normandie. Il a déjà écrit deux énormes tomes autour de la question et y revient dans cette livraison avec plaisir.
Son éditorial retrace historiquement la poésie de la normandité, depuis 911 très exactement. Depuis La chanson de Rolland, Tristan et Iseut jusqu’à aujourd’hui, le concept de normandité repose avant tout autour du paradoxe rationalité/sensibilité.
La revue va, dans ce numéro en particulier, grouper notice biographique très fouillée, suivie de la bibliographie exhaustive et extraits d’œuvre. Jacques Prevel d’abord, dont on apprend que ses trois principaux recueils de poèmes ont été publiés à compte d’auteur, avant sa rencontre exceptionnelle avec Artaud qui dura cinq ans, avant qu’il ne meure de tuberculose à l’âge de trente-six ans. Enfant je me suis étonné / De me retrouver en moi-même / D’être quelqu’un parmi les autres / Et de n’être que moi pourtant…
C’est à l’âge de vingt-neuf ans que Jean-Pierre Duprey met fin à sa vie. Il a fréquenté le groupe surréaliste. Que cherchent les regards du ciel au fond du lac / Où dorment des momies ? / Légères se balançant sur le sable bleu / Leurs membres sont des sacs…
On retrouve ensuite l’immense Henri Michaux avec des poèmes écrits à Honfleur. Puis Jean et Melvin McNair, installés à Caen en 1986. Marie-Christine Brière : Je chauffe le poème au soleil des malades // Je pense à eux dans l’air glacé de Pâques / J’offre de ces pommiers la fractale… Marie Murski : On peut fermer la grille / mettre la clé sous son sein / évider les clavicules à bretelles / sans retenir le monde qui s’écroule... André Malartre avec la revue iô, qui connut deux séries (21 n° de 1951 à 57, puis de 1964 à 69) : un grès ne prend pas peur / il nielle les ongles qui le griffent // […] seule la colère tue la pierre / et son venin conduit le deuil…
Retour au XVIIème siècle avec l’apologie de Claude Le Petit, brulé vif en septembre 1662 pour avoir écrit un libelle libertin et impie. Christophe Dauphin le qualifie aussi bien d’ordurier que raffiné. Puis le dossier : « Pour une falaise du cri ». Avec présentation de la normandité par Léopold Sédar Senghor qui met de son côté l’accent sur l’apport nordique, il cite Flaubert : partir du réalisme pour aller jusqu’à la beauté. Suit toute une galerie de poètes normands : Albert Glatigny mort à trente-trois ans , admiré par Rimbaud et Verlaine ; Paul-Napoléon Roinard, le plus libertaire ; Rémy de Gourmont, mort horriblement d’un lupus ; Gustave Le Rouge et Le Mystérieux Docteur Cornélius (1911) ; Lucie Delarue-Mardrus, phare du Romantisme féminin ; Fernand Fleuret, ami de Guillaume Apollinaire ; Joseph Quesnel et le Pou Qui Grimpe ; Georges Limbour, compagnon de route des surréalistes jusqu’en 1930 ; Jean Follain, mort renversé par une voiture en 1971. Les poèmes de Jean Follain tutoient l’existence dans ce qu’elle paraît avoir de plus infime et de plus singulier mais en définitive de plus vrai… (extrait de la présentation) les grillons des blasons / s’envoleront en cendres… ; Raymond Queneau ; Max-Pol Fouchet entre Saint-Vaast-la-Hougue et Vézelay. La revue Fontaine : 1939-47 et 63 n°. Mort à Avallon en 1980. Michel Héroult au Puits de l’ermite avec Chatard, Lesieur et Momeux puis La Nouvelle Tour de Feu : Mes vaisseaux n’en sont pas détruits pour autant / ils dérivent dans la mémoire d’un oiseau fidèle / emportant mon langage qui me sert de couteau. Michel Besnier : la mer durera / plus longtemps / que les ravaudeurs d’arbres ; Christian Dorrière et le Pavé ; Jean-Claude Touzeil et son humour : J’ai des mots plein la tête / Qui courent et qui se cognent / Et ne sortent jamais… Tout le poème est savoureux. Jacques Moulin : La falaise chute devant elle / Nous par-dedans jusqu’à nos pieds / Nos pieds perdus / Torsion pour eux dans le debout qu’ils portent / Portée de pieds et reculée… ; Bruno Sourdin que nous suivons depuis Grand écart, son Polder en 1994 ; Guy Allix, bien sûr ; Allain Leprest ; Loïc Herry mort à trente-six ans : Toux crescendo des vagues montant sur le rivage. / Cernée de moutons et de mouettes / Une barque au loin dans les creux... Eric Sénécal et l’éthopée ; enfin Yann Sénécal.
Puis Charles Baudelaire avec deux Normands : Gustave Le Vavasseur et Auguste Poulet-Malassis, l’éditeur des Fleurs du mal, puis Eugène Boudin. Ensuite Piero Heliczer, né en 37 à Rome, admire Gregory Corso, crée une maison d’édition : the dead language. Puis les Secrétions de l’artiste J.G. Gwezenneg par Bruno Sourdin.
Puis Gérard Mordillat, poète-archipel, que je n’avais jamais lu et dont l’humour et l’ironie déménagent. Jean-Paul Eloire, une révélation, c’est vrai : Pourtant le ciel s’était appauvri d’une étoile. Ou bien À quoi bon instruire son cœur et ses rides / quand la soirée est comme un gros écureuil / posé sur nos épaules ? Béatrice Pailler ; Émilie Repiquet : si vous lisez ceci, vous allez croire que je suis une fille facile…
Pour clore peut-être : Un dossier « Barrault / Artaud », à travers un carton rempli de papiers découvert par Eric Saint Joannet, à découvrir les cinq actes du dossier. Il reste plein de choses à glaner dans cette revue énorme et pleine de choses passionnantes...
Jacques MORIN (in dechargelarevue.com, 1ermars 2022).
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Le numéro 52 de Les Hommes sans Epaules la belle revue littéraire dirigée par Christophe Dauphin est consacrée à la Poésie de la Normandité. En effet, il n’existait pas d’anthologie des poètes normands avant l’anthologie parue en 2010 aux éditions clarisse et ce cahier littéraire est la première revue qui propose un dossier original sur ces poètes dont certains sont absents de l’anthologie.
Le choix a été fait de se restreindre à la partie contemporaine à partir du poète Albert Glatigny. La première question que nous nous posons est : y-a-t-il une spécificité normande en poésie ?
La réponse est complexe et tient pour une part à l’histoire de la littérature normande depuis Guillaume le Conquérant : « Le rayonnement des poètes normands a toujours été intense, rappelle Christophe Dauphin, et c’est notamment en normand que s’est élaborée la littérature française, au cours de la période allant de 1066 à 1204, lorsque le duché de Normandie et l’Angleterre étaient unis au sein du royaume anglo-normand, depuis la victoire de Guillaume le Conquérant contre Harold II, roi anglo-saxon usurpateur, en 1066, à la bataille d’Hastings. (…) Le premier chef d’œuvre de la littérature française, La chanson de Rolland, poème épique et chanson de geste de la fin du Xième siècle, attribué à Turolde, est en anglo-normand. »
Depuis, les Normands furent toujours très présents dans la poésie et la littérature jusqu’aux poètes normands modernistes et surréalistes du siècle dernier. C’est Léopold Sédar Senghor, normand de cœur, qui définit la normandité. Il évoque l’artiste normand comme « un créateur intégral » :
« Je dis, affirme-t-il, que les Normands sont des métis culturels dans la mesure où ils ont fait la symbiose entre les tempéraments, donc les cultures, de la Scandinavie et de la France. »
Métissage et blessures ont forgé un esprit normand capable d’intégrer ce qu’il rencontre pour nourrir le feu de la création artistique.
« De la contestation et de la résistance à l’amour, la normandité se manifeste à grand renfort d’humour noir, de dérision et de satire, au besoin de Merveilleux ; caractéristiques que nous pouvons retrouver, peut-être à quelques exceptions, chez tous nos poètes… » conclut Christophe Dauphin.
Ce dossier « normand », très complet et détaillé, est d’une grande variété tant les poètes de la Normandie, qu’ils soient poètes maudits comme Jacques Prével ou reconnus comme Henri Michaux qui aimait séjourner à Honfleur, ont cherché à reculer les limites et explorer les recoins les plus sombres. Nous retrouvons souvent dans les poèmes cette lumière, que les peintres ont aussi recherchée, qui jette un voile sur la crudité de la vie et permet justement une vision intégrale moins douloureuse.
Au choix, un poème de Marie-Christine Brière :
Fécamp 3
Devant la mer aucun théâtre n’est possible
pas de tréteau face à perpétuité
où lames, ensouples, s’en viennent
les lèvres ne diraient rien les voix
faibliraient
les mouettes crient
comme elles caguent et la nuit
déchirent en groupe leur ventre
aux cheminées. Erinyes à temps plein
sur le luisant des ardoises
losangées de vertige gris
on ne voit que les nuées, le bonheur
le matin les pensées vers toi
Rémi BOYER (in incoherismwordpress.com, 29 octobre 2021).
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« Plus de 350 pages !!! Ce n'est plus une revue mais une encyclopédie !!! Christophe Dauphin, poète de passion et de rigueur est un véritable bourreau de travail. On connaît ses talents d'anthologistes avec des volumes conséquents et érudits, pleins de belles découvertes. Notamment Les Riverains du feu (Le Nouvel Athanor, 2009) ou Riverains des falaises (éditions clarisse, 2010). Est-ce parce que Christophe est né en 1968 qu'il est si doué pour le lancement de ces énormes pavés sous lesquels il y a de bien belles pages. De chauds pavés qui, quand ils sont bien reçus sur la tête et dans le cœur, font un bien fou, nous régénèrent.
Avant cela Christophe Dauphin a donc publié Riverains des falaises mais ce numéro des HSE n'est en rien une redite. Riverains des falaises remontait aux origines. Si on excepte Claude Le Petit, condamné au bûcher le 26 août 1662, l'optique est plus contemporaine dans ce n° 52 et court depuis des poètes nés dans la seconde moitié du XIXe siècle (Glatigny, de Gourmont, Delarue-Mardrus etc.) jusqu'à Yann Sénécal, né en 1978. Et cette anthologie est comme illustrée par l'œuvre, immense (on le saura un jour !), de J.G. Gwezenneg que je présente ailleurs dans "Les invités de Guy Allix" et qui est découverte grâce aux approches de l'ami Bruno Sourdin ("C'est la magie Gwezenneg. Sa passion est d'être porteur de vie") et de Christophe lui-même ("Il fait les poches du réel et lui fait cracher sa part d'angoisse...").
Le tout enrichi de chroniques, de pages consacrées à Baudelaire, de pages libres des HSE avec Obaldia, qui vient de nous quitter, Christophe Dauphin, Paul Farellier, Alain Breton et d'un très juste texte sur la "normandité" de Léopold Sédar Senghor (au sommaire lui aussi de ce numéro, il habitait Verson où j'étais allé l'interviewer en 1982).
Et puis depuis cette fameuse anthologie de 2010, Christophe a pu découvrir encore d'autres poètes, réparer des oublis qu'on pardonne aisément dans ces entreprises prodigieuses. Ainsi avec André Malartre, le poète fondateur de la revue Iô et homme de théâtre par ailleurs (le théâtre d'Ostrelande bien connu des Caennais dans les années 70 et 80) et qui fut aussi un excellent sprinter dans sa jeunesse. Une œuvre à lire et à relire (on peut aussi la découvrir dans une très belle édition en coffret mise au point par Yves Leroy en 2016 - édition Le Vistemboir -).
Petit souvenir avec André, nous avons échangé quelques lettres et il avait fait une émission sur mon club poésie au collège Lavalley à Saint-Lô en présence de quelques élèves. J'habitais à l'époque dans un quartier assez misérable de Carentan dans la Manche au cinq place Malherbe. J'écrivais toujours mon adresse au dos du courrier... Il me retourna l'enveloppe avec la mention sourire "Enfin Malartre vint". L'étourdi proverbial que j'étais et que je suis resté avait écrit "Guy Allix 5, place Malartre" !
Dans les découvertes de Christophe il y a aussi Christian Dorrière que j'ai croisé plusieurs fois lorsque nous étions encore jeunes. Il a beaucoup œuvré pour la poésie à Caen dans les années 70 avant d'être véritablement trahi par un poète qu'il considérait comme un ami. Misère de la poésie, poètes miséreux mais aussi parfois poètes misérables au sens moral du terme quand l'ego étouffe tout amour.
On retrouve aussi deux grands poètes natifs de Seine Maritime : Jacques Prevel et Jean-Pierre Duprey que j'avais découverts à 20 ans dans la belle anthologie de Pierre Seghers Poètes maudits d'aujourd'hui. Deux poètes qui m'avaient bouleversé. Et je citais Duprey dès mon premier recueil à 21 ans. Des "porteurs de feu", oui, et de douleur. Et des maudits encore et toujours : qui en Seine Maritime, même parmi les poètes et les amateurs de poésie a lu ou lit Prevel et Duprey ? Prevel est ici fort bien présenté ici par Gérard Mordillat qui mit en scène En compagnie d'Antonin Artaud avec un fabuleux Sami Frey dans le rôle du momo et Marc Barbé dans celui de Prevel. Duprey, découvert en fait par le flair d'André Breton lui-même, est présenté de belle manière aussi par Christophe Dauphin.
Je ne peux citer tout le monde tant c'est riche mais je veux évoquer simplement les amis. Bruno Sourdin, l'éternel copain, Jean-Claude Touzeil - le père Fonda du printemps poétique de Durcet, capitale mondiale de la poésie qu'on se le dise -, Patrick Lepetit dit Bakou (devinez pourquoi) rencontré chez l'autre ami Hughes Labrusse à qui je dois tant, Marie Murski que j'ai connue sous d'autres noms naguère. Et puis il y a de grands disparus : Loïc Herry et Allain Leprest. Loïc est mort très jeune et il n'avait publié qu'une seule petite plaquette de son vivant chez Motus. L'essentiel de son œuvre, très forte, a été publiée, suite à sa mort, grâce au travail patient et à l'abnégation si émouvante de ses parents Nelly et Guy. On connaît davantage Allain, très grand auteur-compositeur-interprète écorché vif qui s'est suicidé à Antraigues-sur-Volane le 15 août 2011, un an après la mort de son ami Jean Ferrat. C'est le copain François Lemonnnier qui m'avait fait connaître Allain.
Et bien sûr, on retrouve aussi Follain sur l'œuvre de qui je dois retravailler prochainement.
Ce numéro des Hommes sans épaules est vraiment précieux.
"Ce que je peux dire
C'est que j'ai vécu sans rien comprendre
C'est que j'ai vécu sans rien chercher
Et ce qui m'a poussé jusqu'à l'extrême mesure
Jusqu'à l'extrême dénuement
C'est en moi je ne sais quelle force
Comme un rire qui transparaîtrait dans un visage tourmenté
Quand on a vu toutes les choses se perdre et mourir
Et quand on est mort comme elles de les avoir aimées
Le vent les feuilles la pluie le froid et l'amour qui leur donnait une mémoire
Je ne pourrai plus jamais sans doute me souvenir
Car je suis passé par toute la misère
Mon espoir fut criblé par toute la misère"
Jacques Prevel
Guy Allix (in guyallixpoesie.canalblog.com, 10 février 2022).
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"Chaque semestre, Christophe Dauphin donne à lire des dossiers, des études, des poèmes et des critiques, bref, tout ce qui fait la force et l’exemplarité d’une revue. Après les Porteurs de feu que furent Jean-Pierre Duprey et Jacques Prével, on lira entre autres René de Obaldia et Gérard Mordillat."
Georges Cathalo (in terreaciel.net, février 2022).
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« Suivez le guide. Christophe Dauphin, dans Les Hommes sans Épaules n°52, nous propose une visite de la Normandie des poètes avec milles détails biographiques.
En vrai, il faudrait dire des Normandies, tant ce territoire est un puzzle de pays : le pays de Caux, le pays de Bray, le pays d’Auge, etc. Tous plein de poètes.
Voici Bolbec et Jacques Prevel « je me retrouve sans forme humaine – Ensanglanté par mes révoltes et par mes luttes – et condamné à vivre des existences dispersées » . Rouen et Jean-Pierre Duprey « Moi, je n’aurais jamais dû me prendre les pieds dans cette galaxie ». Honfleur où Henri Michaux et Charles Baudelaire sont en villégiature et où Lucie Delarue-Mardrus est née « L’odeur de mon pays était dans une pomme ». Marie-Christine Brière « Fécamp : Devant la mer aucun théâtre n’est possible ». Marie Murski habite dans l’Eure « on crie son sexe dans l’orage – on moucharde les mouettes ». Claude le Petit (Breveuil, commune de Dampierre-en-Bray), Albert Glatigny (Lillebonne), Remi de Gourmont (Bazoches-en-Houlme), Gustave Le Rouge (Valognes), Jean Follain (Canisy), Raymond Queneau (Le Havre), Max-Pol Fouchet (Saint Vaast la Hougue), Christian Dorrière (Caen), Bruno Sourdin (Pontorson), Eric et Yann Sénécal (Dieppe) « Il y a des jours comme ça – on ne sait plus – par où commencer – avec cette impression de déjà-vu – que quelqu’un parle à notre place – c’est décidé à partir d’aujourd’hui – je ne m’dresse plus la parole ».
Tous normands. A tous, ils font cette normandité qu’explique Léopold Sédar Senghor : « l’artiste normand est un créateur intégral, avec l’accent mis sur la création elle-même. Comme le conseillait Flaubert : il faut partir du réalisme pour aller vers la beauté ».
Dans ce même numéro 52, on lit aussi Gérard Mordillat (poèmes anecdotes) « la trop poilue s’épile le delta – Elle veut faire peau neuve -Naître une seconde fois – Retrouver – Les choses cachées – Depuis la création du monde ». Jean-Pierre Eloire « Le pain perdu dans la forêt, le troupeau des œufs est avec lui » et Emilie Repiquet « Blottie dans une épluchure de liberté, entre les bras de sa maman -… Combien d’enfants noyés sur l’écran de nos tablettes… » Rubriques sur les œuvres plastiques de JG Gwezenneg et Virginia Tentindo. Nombreuses lectures critiques…
Christian DEGOUTTE (in revue Verso n°188, mars 2022).
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Cette copieuse somme préparée par Christophe Dauphin sur les poètes normands est destinée à compléter et à actualiser son anthologie Riverains des falaises (Ed. Clarisse, 2010) et à pallier l’absence de dossier en revue sur le sujet. Remontant au 11ème siècle, Christophe Dauphin constate qu’ « à travers les âges (…) on retrouve toujours des Normands aux avant-postes ». A la suite de Senghor, normand d’adoption, il définit la « normandité » comme le « fruit d’un métissage entre Scandinaves, Germains et Celtes », portant ensemble rationalité et sensibilité au plus haut degré.
Marie-Josée Christien, chronique "Revues d'ici... Revues d'ailleurs", du n°28 de la revue "Spered Gouez / l'esprit sauvage"
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