Pour un soleil de femmes 1

Collection Les HSE


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Pour un soleil de femmes 1

Chroniques d’un soleil de combats en poésie de Lucie Delarue Mardrus à Claude de Burine
Christophe DAUPHIN

Essai

ISBN : 9782912093905
522 pages - 15 x 21,5 cm
25 €


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Les deux volumes de Pour un soleil de femmes, forment une contre-histoire de la poésie contemporaine. Un soleil aux 41 rayons de femmes qui invitent à des rencontres et des voyages dans le temps (du tout début du XXe siècle à nos jours), dans différents pays (de la France à l’Iran, en passant par l’Espagne, l’Arménie, le Bangladesh, l’Ukraine, le Liban ou la Palestine), à partir de leurs œuvres-vies. Poètes pour la plupart, mais pas seulement, elles embrasent et embrassent autant d’époques que de contrées, de rêves que de réalités et de combats.

Ce tome 1 présente vingt-deux portraits de femmes, de la chronique à l’essai. Il s’intéresse à l’essor de la femme en littérature et en poésie, aux combats difficiles menés par celle qui, en 1901, a choisi de prendre son destin en mains, de ne plus laisser à l’homme le soin de l’écrire à sa place et qui, parallèlement à l’œuvre, et même parfois en son sein, s’engage dans la lutte contre les injustices, les inégalités.

Parmi les visages proposés, Lucie Delarue-Mardrus s’affirme comme une éclaireuse, alors que sa payse normande Thérèse Martin est, elle, écrasée par le poids de la religion. 

Le chapitre suivant est consacré aux femmes du surréalisme : Jeanne Bucher, Nusch Eluard, Suzanne Césaire, Gisèle Prassinos, Madeleine Novarina, Joyce Mansour, Virginia Tentindo, Annie Le Brun. Le surréalisme a élaboré une méthode permettant de réaliser le projet de Rimbaud : changer la vie ! En premier lieu, changer l’homme, accroché médiocrement au rocher de sa logique. En lui s’étendent de vastes océans inexplorés à sillonner d’urgence, comme le rêve ou l’inconscient, les territoires de l’imaginaire. Aucun autre mouvement artistique n’a davantage mis en valeur la femme que le surréalisme. Les femmes en son sein sont nombreuses. « Si nous nous mettons encore à genoux devant la femme, c’est pour lacer son soulier », affirme André Breton, dès 1920.

Il en va de même avec les femmes de la Poésie pour vivre, Renée Brock, Thérèse Plantier, Thérèse Manoll, Cécile Miguel, Alice Colanis, Maria Breton, Jocelyne Curtil, Jacquette Reboul, Francesca Caroutch, Janine Magnan, Marie-Christine Brière & Claude de Burine. Chez elles, la poésie n’est pas considérée comme un « genre » littéraire. L’écriture de nos poètes ne triche ni avec la vie ni avec l’être. Leurs mots ne sont jamais secs, mais gorgés de poésie vécue.


Lectures :

"Les deux volumes de Pour un soleil de femmes, forment une contre-histoire de la poésie contemporaine!"

Electre, 2025

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Avec Pour un soleil de femmes 1, Chroniques pour un soleil de combats en poésie, de Lucie Delarue-Mardrus à Claude de Burine, Christophe Dauphin rédige une véritable contre-histoire féministe de la poésie contemporaine en rétablissant les femmes, corps, âme et esprit, à leur place, autour de la grande table solaire de l’art. Elles sont 41, conviées enfin au festin souvent frugal de la création, 22 dans ce premier volume.

Elles ont pour noms :Lucie Delarue-Mardrus, Thérèse Martin, Jeanne Bucher, Nusch Eluard, Suzanne Césaire, Gisèle Prassinos, Madeleine Novarina, Joyce Mansour, Virginia Tentindo, Annie Le Brun, Renée Brock, Thérèse Plantier, Thérèse Manoll, Cécile Miguel, Alice Colanis, Maria Breton, Jocelyne Curtil, Jacquette Reboul, Francesca Caroutch, Janine Magnan, Marie-Christine Brière & Claude de Burine. Elles sont femmes du surréalisme ou d’ailleurs, de littérature ou de poésie, de lettres et de l’être.

« Les textes consacrés à nos soleils sont de longueur inégale et vont de l’essai au portrait, en passant par la chronique. Ils sont inédits mis à part certains extraits qui ont paru en revues ou dans des magazines. Ils ont été écrits séparément les uns des autres, sans le souci de constituer un livre. Cela explique les absences, que certain(e)s pourraient déplorer, d’« icônes » du féminisme ou de la création. Dresser un tel panorama n’est pas notre dessein, mais nous ne perdons pas au change, avec les femmes dont il est question ici, qui méritent d’être découvertes ou redécouvertes. »

Cet hommage, amoureux, n’exclut pas la lucidité sur le talent, le rayonnement, l’influence bienfaisante comme sur les combats que chacune, en son propre style, a dû mener, bien souvent contre les hommes qui disaient les aimer ou prétendait les protéger, d’elles-mêmes bien sûr. « Le combat fut long, constate Christophe Dauphin, pour que la femme s’écrive elle-même. »

Cette contre-histoire de la littérature, de la poésie et de l’art, si nécessaire, éclaire l’histoire tout court.

Chaque femme est absolument unique, un univers impossible à cerner mais que Christophe Dauphin cherche à révéler avec respect, éclairant des recoins inconnus où sont dissimulés des trésors. Leurs mondes croisent tous les mondes, ceux de la banalité à l’horreur, ceux de la beauté, du secret et de l’amour. Les découvrir c’est aussi nous découvrir. La poésie féminine porte la fonction philosophique de l’interrogation des évidences. Les entendre, c’est traverser les formes accoutumées pour accéder aux champs de la liberté car elles sont à la fois du centre et des marges, elles voient au plus près, la peau, et au plus loin. Elles ne sont pas seulement poètes par leurs textes, elles le sont par leurs vies dont elles font tantôt un champ de bataille, tantôt un laboratoire alchimique, tantôt une œuvre d’art.

Christophe Dauphin n’écrit jamais sans faire coïncider l’intention et l’accomplissement. Ce livre est important, il ne fait pas seulement œuvre de réparation ou de réhabilitation, il découvre, dévoile, laisse le temps et l’espace au féminin, aux féminins, car ils sont innombrables. Il invite au retournement.

Rémi BOYER (in lettreducrocodile.over-blog.net, 4 novembre 2025).

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