Dans la presse

 

Tri par numéro de revue
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Tri par date
 

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Lectures :

Le dossier ce numéro, coordonné par Christophe Dauphin, est consacré à quelques poètes à Tahiti. Il commence par une longue introduction de Christophe Dauphin qui s’attaque aux malentendus les plus tenaces concernant la Polynésie française, ses peuples, ses cultures, de la structure de la société traditionnelle à la fonction des tatouages. Il résume en quelques dates qui sont surtout des repères, une histoire complexe que nous voulons linéaire quand elle obéit à d’autres modèles du temps.

Cinq auteurs ont été retenus pour ce dossier, nés en Tahiti ou venus en Tahiti pour des raisons diverses et marqués puissamment par ce monde qui ne cherche pas à contraindre la nature : Teuira Henry, Henri Hiro, Flora Aurima-Devatine, Loïc Herry, Alain Simon.

L’ouvrage le plus célèbre de Teuira Henry (1847 – 1915) est Ancient Tahiti. Il demeure l’ouvrage de référence sur l’histoire des îles de la Société rassemblant des matériaux précieux pour la compréhension des mythes tahitiens.

Henri Hiro (1944 -1990), fondateur de la littérature, du théâtre et du cinéma polynésien contemporains fut un grand acteur de la recherche et de l’expression des racines.

Flora Aurima-Devatine, née en 1942 sur la presqu’île de Tahiti démontra l’expérience et l’intérêt d’une littérature polynésienne française. Elle milita notamment pour le droit des femmes et ce combat imprègne son œuvre littéraire.

Alain Simon (1947-2011) est né en Bretagne. Il demeura quinze années à Tahiti où il livra les plus belles parts de sa poésie.

 

Océan parfait au goût de câpres

          Comme le vrai fâfaru

          Encore faut-il déchiffrer

          La souffrance au ras des vagues

          Si l’écume mène le monde

          Encore faut-il savoir marcher sur l’eau –

          Le guerrier désire-t-il la paix

          Le sage mange-t-il toujours de la terre

          Avant de pénétrer la femme

          Dessiner le grand cercle

          Mourir encore une fois –

          Toi la mémoire est prête

          Tu peux tendre tes titis

          Faire mousser la bière

          Dans le sillage exact du grand requin

          Nageuse de combat

 

Loïc Herry (1958-1995) est né à Cherbourg. C’est par amour qu’il gagne Tahiti en 1994. Sa poésie mêle son amour et la rencontre lucide avec l’île.

 

je ne suis pas venu voir la Polynésie

          je n’ai pas vu Tahiti

         

          j’ai simplement visité la Beauté

          une jeune beauté brune aux

          courbes dansantes aux mains longues

 

          enfin s’est chiffonnée dans mon poing

          toute cette page du Pacifique qui

          nous séparait

 

          et l’espace qui ombrait

          le souvenir de ton rire

          s’est enflammé

          saveur de ta peau

          saveur de tes mots

          Cythère ô Christel

          si le jus de l’ananas coule de tes lèvres

          c’est le goût de la vie qui m’envahit

 

          je ne suis pas venu voir Tahiti

          je suis venu m’asseoir sur la terrasse

          Avec toi

 

 Rémi BOYER (in incoherism.wordpress.com, avril 2019).




2001 - À propos du numéro 11

     « Ce numéro 11 des « HSE » restera comme celui du « Non à l’imposture » d’une certaine « Nouvelle poésie française ». Il faut lire le dossier – très documenté – à propos d’une anthologie et du Magazine Littéraire n°396, de mars 2001, tiré à 30 000 exemplaires, où les bateleurs s’arrogent le haut du pavé médiatique en déclarant « La Poésie, c’est nous, un point c’est tout ». Points d’interrogations, d’exclamations, de suspensions et d’ironie pouffent autour. Libre aux prudents, ignorants et courtisans de se taire, voire d’applaudir. Il faut l’écrire : nous ne sommes pas d’accord. Affaire à suivre, toute mode se démodant, toute provocation se désamorçant, vaincue par l’horloge. »
    Jacques Simonomis (Le Cri d’os, février 2002).

    « Refusant le trompe l’œil, le dossier des « HSE n°11 » sur « La Novpoésie contre la poésie », est salutaire. Le lire permet de se faire une idée juste des enjeux actuels quant à l’avenir de la poésie, laquelle ne veut pas mourir dans la fosse sceptique de l’incommunicable. Au surplus, les poèmes de Patrice Cauda, de Gaston Puel, de Jean-Louis Depierris, de Georges Sédir, d’Alain Simon, illustrent de réels talents aussi divers qu’indéniables. Enfin, les chroniques de Jean Breton, Christophe Dauphin et Paul Farellier ont le mérite de ne pas être caractérisées par la rétention ou le gâteux snobisme. On y sent cet amour de la poésie qui fait mouche. Personnellement, j’ai retrouvé avec joie la précision des notes de lecture de Jean Breton, inégalable. »

Jean-Luc Maxence (Les Cahiers du Sens, juin 2002).




1998 – À propos du numéro 3/4

   « Un superbe numéro double qui est consacré à la première série des HSE, qui vit le jour à Avignon de 1953 à 1956. Outre la qualité des textes critiques et des poèmes, c’est aussi l’occasion, ici, de redécouvrir une des aventures et des époques cruciales de la poésie contemporaine… C’est riche de poésie de révolte et d’amour. Et si ces poètes comptent maintenant pour une bonne partie parmi nos meilleurs poètes, ce n’est pas un hasard. A dévorer d’un bout à l’autre. »
    Jacques Simonomis (Le Cri d’os n°23/24, juillet 1998).




Lectures :

« François Montmaneix déclare haut et fort : « Ce ne sont donc pas le retour consternant des guerres de religion, la déferlante technologique obsessionnelle, l’abrutissement, par le football, la banalisation du verbe par le développement des réseaux prétendument sociaux, la vulgarité médiatique, la sacralisation des gadgets, la mondialisation de l’uniformisation et le déclin de la conscience du monde qu’ils engendrent, qui viendront à bout  de la vérité et de la force de la parole qu’incarne la Poésie » (p 5).

De même, dans son article, Le poète ermite de Tromba, Jacques Crickillon (p 25)  note à propos de  Pierre della Faille que l’amour de Belle est aux antipodes de la conception barthienne des Fragments d’un discours amoureux et assimilable aux représentations de l’amour vu sur les sculptures des parois des temples de Maliparum et de Borobudur. Il note aussi : « La différence, c’est que, la rencontre ouvre   chez della Faille, une destinée commune, un chemin (avec Belle à deux, en étant non unique mais double dans l’unique.  Dès lors, si la femme aimée apparaît sublimée dans l’œuvre jusqu’à en faire une figure mythologique, elle est aussi présence jour à jour et alimente ainsi perpétuellement la création… » (p 24). Si j’aime François Montmaneix pour ses poèmes en général et pour son écriture, j’aime Pierre della Faille pour l’amour fou qui donne une tonalité particulière à sa vie et à son écriture poétique…

Si François Montmaneix signe l’éditorial de cette livraison des Hommes sans épaules, les deux précédents (FM & PdF) font partie du premier article de la revue, Les porteurs de feu, par leurs poèmes. La revue est divisée en ses parties habituelles : Ainsi furent les Wah (avec Imasango, Adeline Baldacchino - dont j’ai lu jadis La ferme des énarques (et dont j’ai rendu compte dans Recours au poème) -, Natasha Kanapé-Fontaine, Emmanuelle Le Cam, Hamid Tibouchi, Franck Balandier et André Loubradou… De même avec le dossier Poètes à Tahiti avec Christophe Dauphin (introduction) : Teuira Henry, Henri Hiro, Flora Devatine, Loïc Herry et Alain Simon… Les inédits des HSE sont consacrés aux poèmes de Sonia Zin Al Abidine. Vers les terres libres sont réservées à une étude de Paul Farellier intitulée La poésie de Frédéric Tison suivie de Minuscules (un ensemble de proses poétiques) du même Frédéric Tison…  Suit alors une étude d’Eve Moréno ; consacrée à la chanson, la poésie, elle présente le chanteur Allain Leprest.  Suivent enfin des poèmes inédits d’Elodie Turki, de Paul Farellier, de Jacqueline Lalande, d’Alain Breton, de Christophe Dauphin et d’André Prodhomme… Viennent en final des notes de lecture de Christophe Dauphin, de Claude Luezior, d’Eric Pistouley, de Bernard Fournier, de Jean Chatard, de Thomas Demoulin, de François Folsheid, de Frédéric Tison et de Paul Farellier…  Viennent ensuite les usuelles informations…

Jamais une revue n’a autant ressemblé à ce que doit être une revue de poésie. Et il y a des poèmes pour tous les goûts.

Lucien WASSELIN (in www.recoursaupoeme.fr , 6/09/2019)

*

"L'un des principaux dosseirs est consacré au poète François Montmaneix, décédé en 2018 à l'âge de 80 ans, présenté avec brio sous ses nombreuses facettes par Christophe Dauphin et par des pooèmes "beaux et graves comme autant d'éblouissements" choisis dans "une oeuvre forte, c'est-à-dire personnelle, où l'éclair survit à l'orage". L'édito est composé d'un article inédit du poète et de fragments d'un entretien publié par La Tribune en 2015, où "passagers du temps mais aussi "messagers", pour "faire entendre une voix qui est plus que la nôtre : celle de l'émotion qui est sentiments du monde."

L'autre gros dossier, consacré aux "Poètes à Tahiti", replacés par Christophe Dauphin dans leur contexte géographique, historique et culturel : Teuira Henry (1847-1915), Henri Hiro (1944-1990) et Flora Devatine (1942), mais aussi Loïc Herry (décédé en 1995) qui y vécut une parenthèse intense et Alain Simon qui y séjourna pendant quinze ans.

Paul Farellier présenté Frédéric Tison, dont on peut lire des textes inédits, composés de notes et d'aphorismes, extraits de ses carnets.

Eve Moreno évoque Allain Leprest, le "plus connu des inconnus de la chanson française".

Marie-Josée CHRISTIEN (in revue Spered Gouez n°25, 2019).

*

"Le polynésien sait nourrir, mais ne sait pas gagner de l'argent": Thierry Tekuataoa, cité par Christophe Dauphin dans le dossier qu'il a coordonné (avec un historique de la colonisation des îles du Pacifique) et qui s'intitule justement Poètes à tahiti, car si ces îles produisent des poètes, elles en attirent aussi de la métropole.

Donc, dans le n°47 de Les Hommes sans Epaules, ont peut lire des natifs de Polynésié: Teuira Henry (1847-1915), "Chant sacré de la pirogue de Rû : Derrière était Te-ao-tea-roa, devant était le vaste océan - Rû était à l'arrière, Hina était à l'avant - Et Rû chanta ainsi : Je te tire, je te tire vers la terre - Te-apori, ô Te-apori..."; Henri Hiro, militant indépendentiste et culturel des années 70: "Je grimpe au sommet du Temps - s'ouvrent alors les autres bouches - du vent - Est, Ouest - Sud, Nord - l'esprit vacant et les oreilles libres - je reçois ce message - Manger le temps - Il faut manger le temps..."; Flora Aurima-Devatine (née en 1947) : "Sur la place qu'évente - la fraiche rosée des vallées - c'est l'heure du pariparifenua - espace de ressourcement - chant-poème - au ras de l'île..."

On peut lire des poètes de passage aux îles, Loïc Herry : "Polynésie paradis tu parles - vol violence c'est la chanson - de Papeete paradis frelaté"; ou Alain Simon : "Océan parfait au goût de câpres - Comme le vrai fafaru - Encore faut-il déchiffrer - La souffrance au ras des vagues..."

Dans ce même n°47 de Les Hommes sans Epaules, il y a "le parfum de calcaires mouillé des collines d'Hammamet après les premières pluies d'automne, terre brûlante dont on devine un crépitement semblable à la braise qu'on arrose", de Sonia Zin El Abidine (quinze pages de poèmes inédits), née en Tunisie (ça se sent), vivant à Paris (ça se devine) : "Ma terre chrysalide - Le temps créateur d'exil - Loin de ternir ton éclat - t'a faite paradis..." Comme un écho à Tahiti, on dirait, non ?

Dans ce numéro très exotique, Imasango (elle est de Nouvelle Calédonie) : "Tu manges encore de l'igname et le taro - Tu caresses la peau des bois - Tu traverses l'allée vibrant de cordylines - Tu sais l'araucaria - La conque et le cri des oiseaux - Tu es - de cette île - Multiple aux confluences".

Sinon, il y a des célébrités de naguère présentées et anthologisées : François Montmaneix, "Une fois que les bruits inutiles - ont fini de leurrer la parole - quand le silence baigne le lac - l'eau dans le soir d'été a ce visage - d'ombre qui vient de naître..." et Pierre Della Faille : "Soyez heureux, ô syndiqués cyclopes ! Je vous laisse la langue. Crie. Criez. Vos souterrains n'ont pas d'écho - et j'engraisse vos dieux qui me servent à table ". 

Il y a Adeline Baldacchino, Emmanuelle Le Cam, Natacha Kanapé Fontaine (Québec), Hamid Tibouchi (Algérie), Allain Leprest, et d'autres et les pages de lectures-critiques; il y a, il y a... Songez au truc : comment rendre compte de 320 pages de revue sans tout mettre en miettes ?

320 pages, un semestre d electures variées: un bon plan."

Christian DEGOUTTE (in revue Verso n°178, 2019).




2003 - À propos du numéro 13/14

     « Les Hommes sans Épaules n°13/14… 216 pages foisonnantes à lire pour l’art subtil de rassembler ce qui est épars avec talent et perspicacité… Un exploit poétique à saluer, et qui renoue en équipe, le fil rouge des grandes revues de poésie contemporaine. »
    Jean-Luc Maxence (Les Cahiers du Sens n°13, 2003).

     « Ce volumineux numéro double des HSE, n°13/14, ne comporte pas moins de 218 pages denses. Présenté par Jean Breton (qui ouvre ses colonnes à Jean Orizet et Thérèse Plantier), il poursuit avec la même verve, les rubriques habituelles (Ainsi furent les Wah : poètes ; Les Porteurs de Feu), dans lesquelles se retrouvent les auteurs « maison » ainsi que de nouveaux venus au talent certain, à la voix déjà travaillée dans le registre des mots. S’affrontent ici, en des joutes fraternelles : Monique Rosenberg et Claude Albarède, André Prodhomme et Jean-Luc Maxence, Herri-Gwilherm Kérouredan et Gabriel Cousin, pour ne citer que les plus attachés aux nuances du langage. Christophe Dauphin présente avec sa force habituelle le grand Albert Ayguesparse, et Jocelyne Curtil : Thérèse Plantier. Paul Farellier, avec « Présence et effacement », se penche sur les livres de poésie d’Yves Bonnefoy…Tout cela représente une somme de lecture considérable, si l’on y ajoute les chroniques. Pour clore ce numéro : une cinquantaine de pages sur « l’Affaire de la Novpoésie sur les débordements qu’elle génère. Les empoignades, si elles sont quelque part salutaires, risquent de favoriser un climat de haine et de mépris réciproque dont la Poésie pourrait bien faire les frais. Deux clans s’affrontent avec leurs partisans et leurs détracteurs et, si les propositions avancées par « Clarté-Poésie » sont pour la plupart utiles et prometteuses, mon petit doigt me dit (je le crois sur parole) que tout n’est pas idyllique dans le meilleur des mondes poétiques. »
Jean Chatard (Rimbaud Revue n°31/32, juin 2004)




2012 – À propos du numéro 33

Dans la revue Verso

"On se rêve Rimbaud et on se réveille Chabert. Ceci dit sans méchanceté ni ironie aucunes à l'encontre de Pierre Chabert auquel Les Hommes sans Epaules consacre un dossier (rédaction Christophe Dauphin) dans son n°33 (266 pages, 17 €). Connu pour ses Sales Bêtes, Pierre Chabert est du même nid avignonnais que Jean Breton, Henri Rode, voire Guy Chambelland, un temps voisin gardois (voir les n° précédents des HSE). Né en 1914 à Cavaillon, lycéen (malheureux) puis prof (par manque d'imagination) à Avignon, Pierre Chabert ne s'éloignera guère du Vaucluse. Amour, mariage, enfants, copains en poésie (noms ci-dessus + Boujut + etc.), poèmes solaires, puis son amour le quitte pour un Rimbaud de passage. de ce malheur sortent Les Sales Bêtes, "La mante religieuse" : Elle a le geste mécanique, le regard fixe, on dirait qu'elle sait où elle va. On dirait qu'elle sait où elle prie. Qui elle aime. En fait, elle mange. C'est l'amante. Elle procède avec ordre, elle a ses habitudes. Mais sa tête minuscule ne contient qu'une idée à la fois. Elle vit d'amour et de mort fraîche. Trouvera-t-elle l'étrangleur ? Ensuite il retourne à la nature: camping, naturisme, abandonne toute société poétique, etc. Le poète fait homme, quoi ! Bon, y'a pas que Chabert dans ce n°33, ya M.-C. Bancquart, Richard Rognet, J.-M. Bongiraud, Danièle Corre, Elodia Turki (Autour de tes poignets - d'autres mains d'autres gestes - Elle et toi - immenses arlequins sur un pont sans rive... Max Alhau (Parfois c'est cela l'éternité - cet avant-goût - de ce qui ne sera pas..., Ismail Kadare (elle m'a saisi la nostalgie de notre Albanie... Me balader dans une ruelle - étroite comme les préjugés - sombre comme l'oubli - sinueuse et courte - comme l'homme mesquin..., et les réflexions (de 1979) Poésie urgente de Paul Farellier, de R. Barthes à J. Malrieu, en passant par B. Noël: la poésie doit se vivre avant de s'écrire. Pour finir, une nouvelle chronique confiée à Eric Sénécal : d'où vient l'amertume du revuiste..."

Christian Degoutte (Verso n°150, septembre 2012).

Dans Spered Gouez

" Paul Sanda, en préambule, témoigne de l’expérience poétique et  de ses  éléments fondateurs, de  la sienne construite avec patience et volonté, par la forge et la méditation, sur «la trituration du passé» où « tout prend racine dans une histoire de famille, de mensonge », où la rage de savoir et de comprendre, la soif de langage l’emportent. Christophe Dauphin revient sur l’itinéraire du poète albanais Ismaïl Kadaré. Il donne aussi « la parole à Pierre Chabert », poète discret, l’un des doyens des poètes français, qui est l’un des membres fondateurs de la revue. Dans la rubrique « Une vie, une œuvre », Michèle Lévy évoque « le voyage intérieur » de Georges Jean, tandis que Paul Farellier  présente Max Alhau et « les richesses du démuni ». Eric Sénécal tient chronique, dans « La nappe s’abîme », et, observant avec pertinence le monde des revues, s’interroge sur  la situation et les motivations de leurs animateurs-poètes : la revue est-elle obstacle ou énergie et ressource pour leur propre création ? Prenant appui sur des exemples concrets, il conclut avec justesse que la revue peut soutenir et guider  leur travail d’écriture, devenir une source. « Poésie urgente », un article écrit en 1979 de Paul Farellier, démontre toute la permanence de son actualité. Les HSE 33, un numéro semestriel dense qui mêle lectures et matière à réflexion. "

Marie-Josée Christien (revue Spered Gouez n°18, 2012).

Dans Incoherism

Après un éditorial de Paul Sanda, le n°33 des Hommes sans Épaules, la volumineuse revue-livre dirigée par Christophe Dauphin propose une série de dossiers et de cahiers littéraires :   Les Porteurs de Feu : Marie-Claire Bancquart – Richard Rognet (présentation Paul Farellier).   Les Wah : Elodia Turki – Jean-Michel Bongiraud – Danièle Corre – Patrick Aveline – Bojenna Orszulak.   Le poète surprise : Ismail Kadare.   Dossier : « La Parole est à Pierre Chabert » par Christophe Dauphin.   Une Voix, une œuvre : Georges Jean par Michèle Lévy – Max Alhau par Paul Farellier.   Le poète de la Baltique : Tomas Tranströmer par Svante Svahnström.   Le photographe du surréel : Théodore Brauner par César Birène.   Dans les cheveux d’Aoun : « Poésie urgente » par Paul Farellier.   Les pages des Hommes sans Épaules : Paul Farellier, Alain Breton, Christophe Dauphin, Jacques Aramburu, Karel Hadek.   Chronique : « La nappe s’abîme » par Éric Sénécal.   À ce sommaire fort riche s’ajoutent les infos, les échos, les notes de lecture…

Rémi BOYER (in Incohérism, 17 avril 2012)

Dans Grostextes

"Les HSE 33 : 266 pages denses de poésie sous différentes coutures orchestrées par Christophe Dauphin, une densité qui a de quoi déconcerter le chroniqueur. Après un choix de poèmes divers et variés, on découvre un poème d’Ismail Kadaré, des dossiers Pierre Chabert, Georges Jean ou Max Alhau, des réflexions de Paul Farellier et Eric Sénécal et des hommages aux disparus de l’hiver, José Millas-Martin ou Michel Héroult : « … Je me débarrasse avec hâte / comme si le temps me manquait / moi qui ne suis personne / peut-être une ombre / si vous cherchez bien / peut-être un souffle / ou rien » (Michel Héroult)."

Yves Artufel (in grostextes.over-blog.com, avril 2012).

Dans Inédit Nouveau

"Les Hommes sans Epaules, née en 1953, a connu des interruptions, mais en est à sa troisième série, cette fois sous la direction de Christophe Dauphin, qui succède à Jean et Alain Breton. C'est une véritable encyclopédie de grands auteurs et d'études fouillées. Le numéro 33 célèbre, sous des formes diverses, Ismaïl Kadare, l'éternel Pierre Chabert, le Nobel Tomas Tranströmer, le très ancien Théodore Brauner, mais aussi Georges Jean et Max Alhau, déjà classiques. Cette encyclopédie du surréalisme ouvert, j'ose dire enfin ouvert, est dans ma bibliothèque un des rayons les plus précieux, auquel je me réfère souvent, ayant connu quelque fort anciennes icones des années 50, Chavée, Dotremont ou Mariën. Je ne puis m'empêcher de penser à Dada, au jazz, au surréalisme et à Cobra comme à un de ces ensembles qui unissaient dans la bagarre, la diversité et l'amitié, les romantiques, les symbolistes et autres futuristes d'il y a deux siècles déjà, lorsque Verhaeren espérait un bel avenir."

Paul Van Melle (in Inédit Nouveau n°257, juillet 2012).




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